A se concentrer uniquement sur le sang, au point de devenir un breuvage obsessionnel, Dracula ne pouvait que connaitre les déboires de la consanguinité. Ainsi, sa jeune épouse met au monde une réplique naine d’un cyclope boursouflé et lépreux (Image6) !
Autant dire que le Comte ne reconnait pas sa progéniture et tabler maintenant sur l’enfant que porte son innocente petite fille pour sauvegarder la pureté de la lignée des vampires transylvaniens (Image 4).
Ce métrage au scénario original, même s’il est une sorte de transposition de « Rosemary's Baby » au pays des suceurs de sang, aurait dû, à l’image du film susnommé, se focaliser sur le noyau dur de son propos.
Malheureusement, le cinéaste s’est perdu en scènes friponnes, qui offrent l’occasion de quelques nus à l’érotisme gentil (Images 2-3-5), loin des images aux senteurs perverses de quelques autres métrages ibériques. Certes, la photographie soignée et les couleurs dignes de la Hammer de la décennie soixante (Image 1) permettent à cette série B de sortir du lot des multiples succédanés qu’a connu le Comte, mais le rythme paresseux du montage et le délayage narratif plombent irrémédiablement l’attention du spectateur indulgent.
Quant au twist final, qui ne surprend personne, il côtoie un ridicule irréprochable (Image 8).
1- par exemple : « Le Grand Amour Du Comte Dracula » (1972)
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