Johnny Alucard, un jeune présataniste, admirateur de Dracula, s’introduit dans un groupe de hippies des seventies et les entraîne dans une messe noire.
Les jeunes « Peace and Love » ignorent que la finalité de cette cérémonie est la résurrection du Comte…
Celui-ci, revenu du néant des enfers, n’aura de cesse que de se venger de la descendance d'Abraham Van Helsing à qui il ne pardonne pas de l’avoir trucidé au siècle dernier.
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Au terme d’un prologue qui met aux prises le Comte Dracula et son pire ennemi, le tueur de vampires Van Helsing et qui se solde par la mort des deux protagonistes, le spectateur fait un bond d’un siècle. Exit les calèches qui sillonnent la verte campagne anglaise, place aux avions qui traversent l’atlantique. Place aussi à une jeunesse rebelle et insolente que l’orange mécanique inspire.
Après avoir dit pis que pendre des « Dracula » de la Hammer et promis que l’on ne l’y verrait plus, Christopher Lee se drape une nouvelle fois de la cape du Comte et retrouve son ancien complice de plateau Peter Cushing dans le rôle du Professeur Van Helsing pour ce plongeon dans les temps présents qui s’accompagne d’un appauvrissement des décors.
Entre un Dracula statique et quasi mutique, confiné à l’intérieur d’une église en ruine, et un descendant du Van Helsing terreur des vampires, le métrage déroule mollement son intrigue qui se contente de recycler celle de « Une messe pour Dracula », en inversant les termes et, par voie de conséquence, en la dépouillant de toute charge subversive.
Dans le métrage sus-cité, des notables hypocrites assoiffés de sensations fortes ressuscitaient, au cours d’une messe noire, le sanguinaire Dracula et ce sera un jeune homme qui le terrassera ; ici c’est une bande de jeunes inconscients, drogués pour certains, qui ramène à la vie le Comte pendant qu’un homme d’âge mûr se chargera de l’expédier ad patres.
Ainsi, ce film qui cible probablement la jeunesse délivre un message qui n’est pas exempt de conservatisme : la jeunesse, ne fut-elle que gentiment (1) rebelle, en raison de son inconscience et son insolence serait porteuse de tous les maux, alors que les anciennes générations, en raison de leur expérience, seraient dépositaires de la sagesse…
1- A l’image de cette jeunesse, le film, à l’exception de quelques décolletés, demeure fort prude…
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