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Christopher Lee : Comte Dracula ||| Geoffrey Keen : William Hargood ||| Gwen Watford : Martha Hargood ||| Linda Hayden : Alice Hargood ||| Peter Sallis : Samuel Paxton ||| Anthony Corlan : Paul Paxton ||| Isla Blair : Lucy Paxton ||| John Carson : Jonathon Secker ||| Martin Jarvis : Jeremy Secker ||| Ralph Bates : Lord Courtley ||| Roy Kinnear : Weller ||| Michael Ripper : Inspecteur Cobb ||| Russell Hunter : Felix ||| Shirley Jaffe : Betty ||| Keith Marsh : Le père ||| Peter May : Le fils ||| Reginald Barratt : Vicar ||| Maddy Smith : Dolly ||| Chai Ling : La chinoise ||| Malaika Martin : La fille serpent |
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Une messe pour Dracula |
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Une messe pour Dracula |
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Trois bourgeois, friands de sensations fortes, se retrouvent une fois par mois dans une maison close de Londres, où ils se vautrent, comme de bien entendu, dans le stupre. Lord Courtley, un jeune dandy, les convie à une messe noire au cours de laquelle le Comte Dracula doit être ressuscité. À cette fin, Courtley ingurgite un infâme breuvage maléfique. Mais il s’effondre immédiatement dans d’atroces souffrances. Apeurés, les trois bourgeois prennent la fuite non sans avoir auparavant tué le malheureux. Et du cadavre de Courtley surgit Dracula, fort mécontent que ces trois gredins aient occis son bienfaiteur ! |
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Quelques mots sur |
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Dracula avait trouvé la mort, empalé sur une croix, quelques instants avant que ne s’inscrive à l’écran de « Dracula et les femmes » le mot fin. L’ouverture de ce métrage reprend ces images en y insérant un témoin accidentel de ce drame, un témoin qui récupère quelques grigris du vampire et fournira les instruments de la résurrection à venir du Comte. Par cette scène la Hammer présente ce film comme la suite directe du précédent Dracula qui était lui-même la suite de… Pour autant, s’agit-il vraiment d’une suite ? Durant la première moitié du film, le spectateur suit les tribulations dans les salons privés des maisons closes de trois bourgeois pour qui l’hypocrisie constitue la règle de vie (Image 1). L’un de ces notables cultive si bien la duplicité que quelques heures avant d’aller se vautrer dans la luxure (Image 2), il réprimande durement sa fille parce qu’elle s’est attardée, au sortir de la messe, avec un jeune homme. Plus tard, parce qu’elle sera sortie malgré son interdiction, ce notable décidera de la fouetter (Image 3). Et l’on sent poindre à ce moment le plaisir sadique et les pulsions incestueuses de ce triste sire. Puis vient le temps de la résurrection. Dans une église désaffectée (1), rite cabalistique et blasphématoire, folie et possession, crainte et lâcheté, pulsions meurtrières et lynchage se conjuguent au pied de l’autel désacralisé et sous l’œil du Divin représenté sur des vitraux multicolores. Et Dracula parait (2) (Image 4)… Mais ce n’est pas le Dracula coutumier (3), celui qui repend la mort et la désolation parce que tel est son bon plaisir (4). Ce Dracula-ci sera le bras de la justice, celui qui éradiquera les maléfiques hypocrites (5). Ainsi, la sympathie du spectateur se portera spontanément sur le bourreau… Etrange film, que cette « Messe Pour Dracula », qui se referme sur un happy end où la coupable d’un double meurtre (Image 8), dont un parricide, s’éloigne lavée de toutes fautes et enfin libre d’aimer ! 1- Son intérieur aurait été « construit » spécialement pour ce film 2- A l’origine la Hammer voulait réaliser un Dracula sans Dracula, c'est-à-dire sans Christopher Lee, comme elle le fit avec « Les Maîtresses De Dracula ». Lord Courtley (Ralph Bates) aurait joué le rôle d’un vampire 3- Mais il reste toujours aussi statique et mutique. 4- Mais il ne s’interdit pas de tuer celle dont il n’a plus besoin (Image 7). 5- En fait, il utilise les enfants de notables (Images 5-6) et leur fait commettre, à chacun, un parricide (Image 8) |
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