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Otto Kruger : Jeffrey Garth ||| Gloria Holden : la comtesse Marya Zaleska, la fille de Dracula ||| Marguerite Churchill : Janet ||| Edward Van Sloan : le professeur Von Helsing ||| Gilbert Emery : Sir Basil Humphrey ||| Irving Pichel : Sandor ||| Halliwell Hobbes : Hawkins ||| Billy Bevan : Albert ||| Nan Grey : Lili ||| Hedda Hopper : Lady Esme Hammond ||| Claud Allister : Sir Aubrey ||| Edgar Norton : Hobbs ||| E.E. Clive : Sergent Wilkes ||| Eily Malyon : Mlle Peabody (infirmière) ||| Douglas Wood (non crédité) : Dr Townsend ||| Paul Weigel ||| Christian Rub ||| Bert Sprotte ||| Elsa Janssen ||| Hedwiga Reicher |
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La Fille de Dracula |
Retour à Dracula |
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La Fille de Dracula |
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Dans les cryptes de l’abbaye de Carfax git le corps de Reinfield. Non loin de là, dans son cercueil, le Comte Dracule repose pour l’éternité, le cœur transpercé par un pieu. Le professeur Van Helsing avoue aussitôt aux deux policiers, dépêchés sur les lieux, être l’auteur de l’un de ces crimes. Conduit à Scotland Yard, il émet le souhait de rencontrer l’un de ses proches amis, le psychiatre Jeffrey Garth, qu’il croit capable d’envisager l’existence de vampires. Mais celui-ci refuse au nom de la rationalité, d’adhère aux théories de Van Helsing. Parallèlement, la fille de Dracula, la comtesse Marya Zaleska, dérobe la dépouille de son père et au cours d’une cérémonie la jette au feu. Elle espère ainsi rompre la malédiction qui pèse sur sa famille depuis des siècles. Malheureusement, le rituel reste sans effet… et c’est à ce moment là qu’elle rencontre Jeffrey Garth. Ce grand spécialiste de l’esprit humain serait-il en mesure de la délivrer ? |
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Quelques mots sur |
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Cinq ans après le Dracula de Tod Browning, les studios de la Universal offrent au public la fille de Dracula. Ce métrage, aux noirs profonds (Image 2), débute à l’instant précis où s’achevait le précédent opus : le professeur Van Helsing vient de terrasser Dracula. Suit une longue scène, aux relents comiques, qui se déroule dans le commissariat où est entreposé le cercueil et qui met en scènes deux policemen (Image 1), copies lointaines de Laurel et Hardy. Ainsi, le métrage déroule son scénario, où se relayent comique et horrifique, discours psychanalytiques et pseudo déductions policières, sans jamais captiver jusqu’à l’hypnose le spectateur. Certes, les apparitions de Marya Zaleska ne manquent pas de magie, mais elles n’engendrent aucun malaise, aucun sentiment de peur. Et la caméra a beau la saisir dans une légère contre-plongée ou cadrer sa main sortant du cercueil qui lui sert de lit (Image 7), rien n’y fait, son serviteur, Sandor, demeure le plus inquiétant des personnages (Image 3). Quant à Jeffrey Garth ses rapports avec sa secrétaire Janet (Image 5) ne peuvent qu’horripiler le spectateur de ce siècle… Mais tout ceci ne serait qu’anecdotique si ce métrage ne recelait une faiblesse intrinsèque. En féminisant Dracula, les scénaristes s’interdisaient de facto toute référence à l’une de ses facettes : le désir sexuel qu’il éveille auprès de ses victimes. A moins, bien sûr, d’inverser la répartition des sexes, de nous présenter une fille de Dracula en chasse de sang masculin. Ou alors d’explorer le lesbianisme. Malheureusement, le métrage ébauche un pas dans ses deux voies (Images 4-6), ce qui, compte tenu des contraintes de la censure, aboutit à ce qu’elles annihilent l’un l’autre, et le métrage est ainsi dépouillé de tout érotisme latent (Image 8) |
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