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Drácula |
Retour à Dracula |
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Drácula |
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Renfield se rend en Transylvanie afin de finaliser une transaction immobilière avec le Comte Dracula. Dracula transforme Renfield en un fidèle serviteur… tous les deux embarquent pour Londres… Introduit dans la haute société, Dracula jette aussitôt son dévolu sur Lucy Weston. Heureusement, le professeur Van Helsing ne tarde pas à percer la véritable identité du Comte Dracula |
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Quelques mots sur |
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Dans les années 30, le doublage des films en était encore à ses balbutiements. Pour autant la volonté de l’industrie cinématographie d’inonder le marché mondial de ses produits se manifestait déjà avec force. Aussi était-il fréquent qu’un film soit tourné en plusieurs langues. Le Dracula de Tod Browning, avec Bela Lugosi, connut une version espagnole, réalisée simultanément, dans les mêmes décors et suivant le même scénario, mais avec des acteurs espagnols et une autre équipe, dirigée par un autre réalisateur. De sorte que lorsque le spectateur non averti découvre les premières images de ce métrage, il pense visionner de nouveau le Tod Browning –et inversement. Mais très vite, il s’aperçoit de sa bévue et à partir de cet instant il ne peut s’empêcher de comparer les deux moutures. Son premier réflexe sera probablement de considérer que les acteurs de la version US semblent plus habités par leur personnage. Les mimiques et la gestuelle du Dracula de la version espagnol sombrent souvent dans le ridicule (Image 3), quant au Renfield, il ne parvient pas, malgré ses efforts, à convaincre. Là aussi, le jeu de l’acteur se révèle quelque peu outrancier. Fort de ce premier constat le spectateur empressé en conclura tout naturellement que la version US surclasse la version latine. Pourtant, à bien y regarder, ce n’est pas aussi simple. En premier lieu, cette version dure une trentaine de minutes de plus, autant dire que certaines scènes sont moins vite expédiées, qu’elles sont travaillées plus en profondeur et même avec polissonnerie (Images 1-2-6-7), ce qui ne pouvait qu’arracher l’adhésion du public, mais aussi qui illustre avec plus de pertinence le fond du propos. Le second élément qu’il convient de considérer est à rechercher du côté de la principale faiblesse de la version de Tod Browning : passé le prologue en Transylvanie, le métrage se fige en une succession de plans quasi fixes qu’enchainent au mieux des champs contre champs. Ce défaut n’est pas au rendez-vous dans la version de George Melford et Enrique Tovar Avalos ! Certes, quelques travellings sont un peu tremblants, mais la caméra affirme à chaque instant sa volonté de mouvement, autant dire qu’à aucun moment l’esthétique du théâtre filmé ne phagocyte ce métrage (Images 4-5-8). |
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