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Dracula in Istanbul |
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Dracula in Istanbul |
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A l’invitation du comte Dracula, qui souhaite acquérir des propriétés à Istanbul, Azmi se rend en Roumanie. Non loin du château du Comte, il fait une halte dans un village et s’enquiert de sa route. Mais il se heurte à l’hostilité des villageois… Heureusement, au détour d’un chemin, il croise un serviteur du Comte. Accueilli par le Comte Dracula, Azmi s’installe au château où il erre des journées entières en lisant un livre qui traite des vampires. Mais un jour, il découvre Dracula endormi dans un cercueil. Comprenant que le Comte est un vampire, il tente de le tuer, mais il échoue et n’a d’autres choix que de fuir… Le Comte de Dracula décide alors de se venger. A Istanbul, il entreprend de tuer tous les proches d’Azmi |
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Quelques mots sur |
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Dans les années 50, un vague de « İstanbul'da » s’abattit sur le cinéma turc. Ainsi, virent le jour des œuvres, aujourd’hui oubliées, telles que « Tarzan à Istanbul » (1952), « Görünmeyen Adam İstanbul'da » (L'homme invisible à Istanbul – 1955), « Şarlo İstanbulda » (Charlot à Istanbul -1954), « Uçan Daireler İstanbul'da » (Les soucoupes volantes à Istanbul – 1956) (1). Il n’est donc pas étonnant que Dracula ait connu sa version Turc, première version mondiale où le vampire est doté de longues canines (Image 8). Nonobstant le fait consubstantiel que la colère de Dracula ne se déchaine pas à Londres, mais à Istanbul, si le spectateur oublie la disparition du personnage de Reinfeld et s’il ne s’offusque pas de découvrir une Nina danseuse de cabaret (Image 5), il sera contraint d’admettre que cette adaptation reste globalement fidèle au roman de Bram Stoker (2). Certes, le métrage souffre de multiples longueurs (1h40) qui en ralentissent le rythme par une surcharge de temps morts (par exemple, le séjour de Azmi au château du Comte dure une quarantaine de minutes), pour autant le curieux le jugera agréable à visionner, peut-être parce qu’au-delà des images attendues (Image 7), il cherche à imposer une vision d’un Istanbul moderne. Ainsi, cette capitale s’impose à l’écran au travers d’une enseigne lumineuse digne de Las Vegas (Image 2). De même, ni le téléphone et la voiture ne semblent (Image 1) pas un objet étranger au quotidien des Istanbuliotes. Les mœurs décrites relèvent d’une modernité identique et l’européocentriste ne décèlera aucun rapport inégalitaire entre les hommes et les femmes. En fait, l’unique nuance qui différencie ce film de ses homologues anglais ou américains se niche dans la simplification des rapports, d’ordinaire complexes, entre Eros et Tanatos que véhicule Dracula. Ici point d’ambiguïtés, Dracule n’éveille aucun désir trouble chez ses victimes et son pouvoir n’est que maléfice. Pour autant le film ne manque pas de scènes et d’images sexy (Images 3-4), dont une particulièrement torride, que la censure US n’aurait pas supportée en ces années 50 (Image 6) 1- notons que ce phénomène a perduré avec « Superman à Istanbul » en 1972 ou « Badi » (Turkish E.T.) en 1983 2- Malgré la disparition bien compréhensible du crucifix comme arme contre Dracula. |
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