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| Jean Gabin : le commissaire Jules Maigret ||| Michel Auclair : Maurice de Saint-Fiacre, le fils ||| Valentine Tessier : la comtesse de Saint-Fiacre ||| Robert Hirsch : Lucien Sabatier, le secrétaire ||| Paul Frankeur : le Dr Bouchardon ||| Michel Vitold : l'abbé Jodet, curé de Saint-Fiacre ||| Camille Guérini : Gautier, le régisseur de la comtesse ||| Serge Rousseau : Émile Gautier, le fils du régisseur ||| Micheline Luccioni : Arlette, l'entraîneuse ||| Jacques Morel : Maître Mauléon, l'avocat de Lucien ||| Gabrielle Fontan : Marie Tatin, l'épicière ||| Jean-Pierre Granval : Le journaliste ||| Armande Navarre : Myriam, l'amie de Lucien ||| Jacques Marin : Albert, le chauffeur de la comtesse ||| Hélène Tossy : Mme Adèle Gautier, femme du régisseur ||| Jacques Hilling : le garçon de café bavard ||| Marcel Pérès : le sacristain ||| Bruno Balp : le livreur de journaux ||| Andrée Tainsy : la patronne de la boîte "Hula-Hoop" ||| Évelyne Istria : la bonne du château ||| Laure Paillette : la bonne de l'abbé ||| Georgette Peyron : la dame du vestiaire ||| Henri Coutet : un client de l'épicerie ||| René Hell : un typographe ||| Marcel Bernier : un inspecteur ||| Robert Balpo : Le directeur de la banque ||| Yvon Sarray : Un homme aux condoléances ||| Christian Brocard : Un journaliste ||| Guy Henry : Un inspecteur ||| Charles Bouillaud |
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Maigret et l'Affaire Saint-Fiacre |
![]() Retour à Jules Maigret |
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Maigret et l'Affaire Saint-Fiacre |
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| Le commissaire Maigret revient à Saint-Fiacre, village où il a passé son enfance, à la demande de la comtesse de Saint-Fiacre, l'ancienne patronne de son père. Celle-ci a reçu une lettre anonyme annonçant sa mort le mercredi des Cendres. Le jour dit, la comtesse meurt alors qu’elle assiste à l’office religieux. Le médecin du village diagnostique un arrêt cardiaque. Mais cette explication ne satisfait pas Maigret… |
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Quelques mots sur |
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| Si l’on en croit le réalisateur, ni lui ni Gabin ne souhaitaient tourner un deuxième opus de Maigret. Et ce ne serait que l’insistance des producteurs qui auraient eu raison de leur réticence (1). Pour son retour à l’écran, en la personne de Jean Gabin, c’est de dos que Maigret apparait lors des premières minutes du film. Comme si sa silhouette massive, coiffée d’un chapeau mou et laissant entrevoir une pipe, suffisait à l’identifier (Image 1). Fidèle au savoir-faire qui le caractérise, Jean Delannoy réalise un film empreint d’académisme où chaque image est parfaitement calibrée grâce à des acteurs qui se répartissent l’espace avec précision (Image 5). Rien n’est laissé au hasard et si les décors n’empestent pas le trompe-l'œil, la mise en scène révèle souvent du théâtre filmé (Image 2) et se montre économe en mouvement de caméra. Quant au jeu des acteurs, qui entourent Jean Gabin, il frôle parfois l’excès (Image 7), en particulier lors du diner qui conclut le métrage. Pour autant, Jean Delannoy, efficacement épaulé par un Gabin imposant, parvient parfaitement à restituer l’ambiance propre à un roman de Simenon. Le voyage de Maigret dans l’Allier s’apparente à l’exploration d’un microcosme traversé par la bigoterie, l’hypocrisie et la cupidité. Et il faudra beaucoup de patience, de discrétions, d’écoute et d’observation au commissaire pour percer les sentiments des uns et des autres (Images 3-4-6). Quand enfin il se sera imprégné de l’atmosphère dans laquelle évoluent les suspects, il pourra les inviter autour d’une table (2), non pas pour banqueter, mais pour désigner avec hargne qui du médecin, du régisseur, du caissier, du secrétaire gigolo ou du fils de famille fin de race est responsable de la mort de Madame la Comtesse de Saint-Fiacre. 1- Voir Wikipédia. 2- La scène dure un peu moins de quinze minutes. |
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