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Jean Gabin : Le commissaire Jules Maigret, de la P.J ||| Annie Girardot : Yvonne Maurin, femme de Marcel ||| Jean Desailly : Marcel Maurin, l'architecte-décorateur ||| Olivier Hussenot : L'inspecteur Lagrume ||| Lucienne Bogaert : Adèle Maurin mère ||| Gérard Séty : Georges "Jojo" Vacher, le danseur mondain ||| André Valmy : L'inspecteur Lucas ||| Lino Ventura : L'inspecteur Torrence ||| Paulette Dubost : Mauricette Barberot, la bouchère ||| Jeanne Boitel : Louise Maigret, la femme du commissaire ||| Alfred Adam : Barberot, le boucher ||| Maurice Sarfati : L'inspecteur Lapointe ||| Jean Tissier : Le journaliste de Paris-Presse ||| Guy Decomble : Mazet, le faux coupable ||| Amédée : L'inspecteur Alfonsi ||| Jean Debucourt : Camille Guimard, le directeur de la P.J. ||| Denise Clair : La concierge ||| Michèle Nadal : La journaliste ||| Maryse Paillet : La bouchère ||| Nadine Basile : L'auxiliaire de police ||| Germaine Michel : La voisine de Marguerite Juteau ||| Florence Brière : La dame des toilettes ||| Dominique Davray : Marguerite Juteau, une victime ||| Madeleine Barbulée : La cliente du boucher ||| Dominique Page : La bonne des Maurin ||| France Asselin : L'auxiliaire de police ||| Marie Mergey : le dactylo de la PJ ||| Pierre-Louis : Étienne Rougin, le journaliste ||| Raphaël Patorni : L'inspecteur Janvier ||| Hubert de Lapparent : Juge Comélian ||| Nicolas Amato : Le standardiste ||| Henri Coutet : Le garçon de la brasserie ||| Georges Lycan : Un inspecteur ||| Louis Bugette : Simoni, l'agent du commissariat du 4e arrondissement ||| Jacques Hilling : Le médecin légiste ||| Georges Lannes : Maître Lieutard ||| Pierre Moncorbier : Moers : l'expert de la P.J ||| Jean-Louis Le Goff : Goudier, un boucher ||| Daniel Emilfork : Le maniaque ||| Charles Bouillaud : L'inspecteur Mondar ||| Gérard Darrieu : Un agent ||| Pierre Duncan : Un agent ||| Louis Saintève : Un badaud ||| Albert Michel : un gardien ||| Jacques Ciron : Le réceptionniste de l'hôtel ||| Geymond Vital : Un journaliste ||| Albert Médina : L'employé du magasin de confection ||| Denise Carvenne : Une auxiliaire de police ||| Claude Mercutio |
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Maigret tend un piège |
Retour à Jules Maigret |
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Maigret tend un piège |
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Quatre femmes ont été poignardées, et leurs vêtements lacérés, dans le quartier du Marais à Paris. Lors de son dernier crime, le tueur défie le commissaire Maigret en prenant soin de lui téléphoner… Faute d’indices, Maigret décide de tendre un piège. Il présente à la presse un faux coupable et organise une reconstitution du dernier crime. Il espère ainsi obliger le véritable meurtrier à agir. Le tueur attaque l’une des multiples auxiliaires de la police qui quadrillent le quartier. Malheureusement, il parvient à fuir… Pendant ce temps, l'inspecteur Lagrume a pris en filature une jeune femme, Yvonne Maurin, dont l'attitude, au cours de la reconstitution, lui avait paru suspecte. Maigret rend visite à Yvonne Maurin et demande à rencontrer son mari, Marcel Maurin, architecte-décorateur, qui a grandi dans le quartier du Marais et dont la mère vit précisément dans le pâté de maisons où le tueur a réussi à échapper à la police. Convaincu de tenir le tueur, Maigret arrête Marcel Maurin. Mais alors que Maurin est interrogé quai des Orfèvres, un nouveau crime est commis… |
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Quelques mots sur |
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Pour ce qui constituerait la neuvième apparition à l’écran du commissaire Jules Maigret, le réalisateur Jean Delannoy (1) confie à Jean Gabin la délicate mission d’incarner ce personnage (2). Certes, ce film illustre parfaitement ce que d’aucuns ont désigné sous le vocable de « qualité française » (3). Ainsi, les rues et ruelles parisiennes sentent bon le carton et le trompe-l'œil (Image 1)… Mais qu’importe puisque pour la première fois s’établit une adéquation parfaite entre le personnage de Maigret et l’acteur qui l’interprète ? La distance, qui sépare l’un de l’autre, s’efface et de cette symbiose jaillit un Gabin-Maigret bourru, chaleureux, colérique et au phrasé qui sonne juste. Gabin est Maigret, Maigret est Gabin. Partant de là, le réalisateur a pu s’employer à l’essentiel : imprégner son métrage de l’atmosphère particulière des romans de Simenon. Certes, Maigret enquête, il tend même un piège (Image 2), pour autant le métrage ne se résume pas à cette simple enquête criminelle. Jean Delannoy, au détour d’un passage entre plusieurs immeubles, entraine le spectateur au cœur des haines et des rancœurs familiales (Image 4), là où s’enracine la folie du tueur (Image 6), ses pulsions irrépressibles qui l’obligent à solder ses frustrations (Image 7). Et le sordide se conjugue à l’amour (Image 3) dans un dénouement à glacer le sang… 1- Jean Gabin serait le huitième comédien à incarner Maigret. 2- Bernadette (1988), la Passion de Bernadette (1990) et Marie de Nazareth (1995). Mais ici, il se laisse aller à une petite polissonnerie (Image 5) 3-« Une certaine tendance du cinéma français » François Truffaut (1954). Cette qualité française est avant tout un cinéma de studio et de scénaristes qui s’adonnent aux adaptations d’œuvres littéraires et dont la réalisation est souvent académique ce qui induit une économie de mouvements de caméras et de lumière. |
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