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Cate Blanchett : Jasmine || Sally Hawkins : Ginger, la sœur de Jasmine || Alec Baldwin : Hal, le mari de Jasmine || Bobby Cannavale : Chili, l'amoureux de Ginger || Andrew Dice Clay : Augie, l'ex de Ginger || Peter Sarsgaard : Dwight || Michael Stuhlbarg : Dr. Flicker, le dentiste || Louis C.K. : Al, l'ingénieur du son || Alden Ehrenreich : Danny, fils Hal, élevé par Hal et Jasmine || Max Casella : Eddie, l'ami de Chili || Tammy Blanchard : Jane || Charlie Tahan : Danny jeune || Glenn Fleshler : Randy || Conor Kellicut : Dave || Michael Emerson |
383 lectures |
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Blue Jasmine |
Retour à Woody Allen |
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Blue Jasmine |
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Le mari de Jasmine, un financier qui devait sa fortune à ses fraudes et à ses abus de confiance, s’est pendu dans la cellule où le FBI l’avait expédié. Sans emploi et sans un sou, Jasmine a dû quitter son luxueux appartement de Park Avenue pour se réfugier chez sa sœur Ginger à San Francisco avec pour seul souvenir de sa fortune d’antan ses luxueux bagages et quelques vêtements de marque. |
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Quelques mots sur |
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Durant tout le vol, Jasmine n’a cessé de parler à sa voisine… parler, parler et parler, arrachant ainsi un sourire au spectateur qui se régale par avance de la comédie à laquelle il se prépare. Jasmine rend visite à sa sœur Ginger (Sally Hawkins), caissière dans un supermarché. Et le sourire du spectateur s’affermit lorsqu’un flash-back, narrant la visite inverse, interrompt le cours du récit. Mais quel vent pousse Jasmine jusqu’à San Francisco ? La question reste en suspens, pour heure Jasmine part en virée en compagnie de sa sœur et deux de ses amis… Mais Jasmine n’est pas de ce monde, de celui qui boit la bière au goulot, elle est de celui des réceptions huppées dans les luxueux appartements new-yorkais. Et subitement le sourire du spectateur se fige. Le métrage change de direction. Jasmine n’est plus au monde, elle est ailleurs, dans ses souvenirs et ses illusions. Jasmine est une femme blessée qui a rompu les amarres en commettant l’irréparable. Elle s’imagine devenant décoratrice d’intérieurs, parce qu’elle a consacré sa vie à décorer son appartement ; elle se figure obtenant son diplôme par le biais d’internet, mais elle ne sait rien de l’informatique. On pourrait croire que devenue secrétaire médicale, elle renoue avec la réalité, mais il n’en est rien. Et c’est en tant que décoratrice qu’elle se présente au riche veuf qui la courtise, commettant une nouvelle fois l’irréparable. A l’irrémédiable et cruelle dégringolade de Jasmine répond, en écho lointain, la folle capacité de sa sœur à rebondir, à demeurer ancré au réel. Irrémédiable et cruelle dégringolade qu’illustrent des flash-back réguliers qui, bien plus que de plonger le spectateur dans le passé, l’immergent dans la tête de Jasmine. Et le métrage se referme sur une Jasmine, assise sur un banc, parlant et parlant… mais seule. |
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