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Jason Biggs >> Jerry Falk ||| Christina Ricci >>Amanda ||| Woody Allen >> David Dobel ||| Danny DeVito >> Harvey ||| Stockard Channing >>Paula ||| Fisher Stevens >>Manager ||| David Conrad >> Dr. Reed ||| Jimmy Fallon >> Bob ||| Kadee Strickland >> Brooke ||| Adrian Grenier >>Ray Polito ||| Erica Leerhsen >>Connie ||| Anthony Arkin >> Pip's Comic ||| Diana Krall >>elle-même ||| William Hill >>Psychiatre ||| Wynter Kullman >> Emily ||| Zach McLurty .... Ralph |
419 lectures |
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La vie et tout le reste |
Retour à Woody Allen |
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La vie et tout le reste |
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Jerry, jeune écrivain comique, et Amanda, aspirante actrice, ont connu le coup de foudre. Tout les rapprochait, mais un coup de foudre ne suffit pas à faire le bonheur … Il reste la vie au jour le jour. Car comment vivre avec une fille névrosée, boulimique, jamais ponctuelle et qui devient hystérique dès qu’on la touche? Et s’il n’y avait que ça! S’il n’y avait pas en plus la belle-mère avec qui il faut partager un minuscule appartement. S'il n’y avait pas un agent artistique inefficace et bavard… Heureusement que Jerry connaît Dobel, un écrivain enseignant qui a un avis sur tout : les femmes, la vie, l'art, la survie…. |
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Quelques mots sur |
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Le cinéaste a décidé de planter sa caméra au cœur de New York. Il nous invite à une balade le long des rues paisibles de son quartier, nous convie dans les restaurants ou les hôtels qui peuplent ce havre de paix, nous accompagne au fond des boutiques qui vendent des 78 ou 33 tours de jazz… Il nous entraîne dans les recoins inconnus de Central Park, pour de longues virées au rythme des sentences que David Dobel assène à Jerry Falk, plus Woody Allen l’un que l’autre. « Anything Else » est visuellement un film de voyage, d’un voyage urbain, paisible et ensoleillé… mais il semble l’être aussi quant au propos. Jerry Falk ne nous fait-il pas visiter sa vie, comme l’on visite un pays sous l’œil attentif et compréhensif d’un guide? Et sa vie n’est-elle pas un long circuit balisé par des gardes fous qui se nomment tantôt psychiatre, agent artistique, Amanda et belle-mère? Quant à la vie des autres, qu’est-elle, sinon une sorte d’expédition dans des territoires inconnus? Amanda et sa mère reniflerons de la cocaïne au seul prétexte qu’elles ne l’on jamais fait. Amanda couchera avec Ron Keller pour savoir ce qui cloche en elle, « Je voulais savoir si j'étais anormale ou frigide. Si j'arrivais encore à être excitée et à avoir un orgasme! » Dira-t-elle à Jerry, avant d’affirmer : « Bonne nouvelle. J'y arrive ! (…) Maintenant je sais que je peux être très excitée. Passionnée ! Je peux avoir des orgasmes. Comme ceux quand on a commencé à sortir ensemble…. Tu sais ? Les multiples, quand je grimpe aux rideaux. » Harvey, l’agent artistique de Jerry, aura une crise cardiaque parce que celui-ci ne lui renouvellera pas son contrat. Parce que sa vie n’existe pas, en l’absence de Jerry. L’existence de David Dobel serait-elle différente? Il oscille entre lucidité et paranoïa, maturité et immaturité, courage et couardise. Il n’est qu’« une sorte de produit paranoïaque de l'énorme tension que vit le monde » Car si Woody Allen nous promène dans New York, ce n’est plus celui de Manhattan mais celui de l’après 11 septembre, celui où la caméra ne peut saisir que le vide laissé par les tours jumelles. Et le film prend fin à l’image d’un voyage : par l’arrivée au port de chacun des protagonistes. Amanda trouvera l’amour, Harvey survivra à sa crise cardiaque, Dobel affirmera avoir (enfin) tiré sur un fasciste… quant à Jerry il partira seul pour Los Angeles. |
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