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Chiwetel Ejiofor : Ellis Moonsong ||| Will Ferrell : Hobie ||| Jonny Lee Miller : Lee ||| Radha Mitchell : Melinda Robicheaux ||| Amanda Peet : Susan ||| Chloë Sevigny : Laurel ||| Wallace Shawn : Sy ||| David Aaron Baker : Steve Walsh ||| Arija Bareikis : Sally Oliver ||| Josh Brolin : Greg Earlinger ||| Steve Carell : Walt Wagner ||| Stephanie Roth Haberle : Louise ||| Shalom Harlow : Joan ||| Geoffrey Nauffts : Bud Silverglide ||| Zak Orth : Peter ||| Larry Pine : Max ||| Vinessa Shaw : Stacey ||| Brooke Smith : Cassie ||| Daniel Sunjata : Billy ||| Neil Pepe : Al ||| Michael J. Farina : l'homme avec le chien ||| Matt Servitto : Jack Oliver ||| Andy Borowitz : Doug ||| Christina Kirk : Jennifer ||| Alyssa Pridham : Acting Student ||| Katie Kreisler : Detective ||| Quincy Rose : le second assistant réalisateur ||| Richard Holmes : Invité de fête ||| Michelle Durning : Invitée de fête ||| Yi-wen Jiang : Shanghai Quartet ||| Honggang Li : Shanghai Quartet ||| Weigang Li : Shanghai Quartet ||| Nick Tzavaras : Shanghai Quartet ||| Rob Buntzen : Antique Shop Owner ||| Lauren Adler : Serveuse (non créditée) ||| Michalina Almindo : la voisine de Susan(non créditée) ||| David Boston : Racetrack Bettor (non crédité) ||| James Ecklund : Kissing Guy (non crédité) ||| Kenneth Edelson : Disco Guest (non crédité) ||| Alex Harder : Serveur (non crédité) ||| Sabrina Lloyd (non créditée) |
859 lectures |
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Melinda et Melinda |
Retour à Woody Allen |
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Melinda et Melinda |
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"L'existence humaine n'a en vérité rien de drôle, elle est pathétique" "Pas d'accord, répond l'autre. Si les philosophes disent de la vie qu'elle est absurde, c'est parce qu'on finit toujours par en rire, et que nous en avons besoin!" Pour prouver leurs acceptions deux auteurs, l’un de comédie, l’autre de tragédie acceptent de raconter chacun une histoire autour d’une intrigue simple et neutre. Mélinda, une jolie jeune femme déboussolée, fait irruption dans un dîner mondain et s'incruste dans la vie de deux couples… |
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Quelques mots sur |
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Le film s’ouvre sur les images d’un groupe d’amis qui dînent au café-comptoir Pastis, un bistrot café-bar New Yorkais. La caméra part de l’enseigne, contourne le coin de la rue et après avoir saisi la terrasse déserte pénètre dans la salle pour ce fixer sur le groupe de convives. Et ce film se clôture sur cette même scène : un repas dans ce café-bar New Yorkais. Que se passe-t-il entre ce début et cette fin (de soirée)? Rien, si ce n’est que des gens dînent et discutent! De quoi? De la supériorité de la comédie sur la tragédie, et réciproquement. En d’autres termes, à l’image des moines au 15 siècle ils débattent de points théologiques à l’importance improbable. Notons que comme pour souligner leur isolement du monde, le réalisateur semble prendre soin de ne jamais utiliser de plan large lorsqu’ils apparaissent l’écran. Tout comme sa caméra n’a jamais embrassé véritablement l’extérieur de ce restaurant, d’évidence à tendances brasserie parisiennes Et c’est dans cet enfermement, aussi bien visuel que moral, que le réalisateur inscrit les histoires de Mélinda et de Mélinda. Histoires semblables mais symétriques, comme peut l’être un reflet dans un miroir, comme peut l’être chaque élément de la filmographie de Woody Allen, lui qui n’a cessé d’alterner film à la tonalité grave et plus légère. D’un côté du miroir nous voyons une Melinda « tragique », aux cheveux bouclés et un peu fou, de l’autre nous suivons une Melinda « comique » mais aux cheveux raides et bien sage. Au fil du temps et des images les deux se confondent jusqu’à ce que les intrigues n’en fassent plus qu’une, à tel point que les mêmes répliques sont reprises par des personnages différents, mais dans des situations interchangeables. La confusion, fusion, entre ces deux volets, des mêmes péripéties, est d’autant plus opérante que le réalisateur n’introduit aucun élément de différenciation tant visuel que narratif, si ce n’est la bande musicale. (1) Au final que reste-t-il de Mélinda et Mélinda? Peut-être le sentiment que ni le tragique ni la comédie n’existent en tant que tel, dans la mesure où le registre du film est entièrement déterminé par les scènes qui le bornent et l’enferment. 1 - Le Jazz pour le volet comédie, le classique pour le volet tragédie. |
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