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Woody Allen >> Virgil Starkwell ||| Janet Margolin >> Louise ||| Marcel Hillaire >> Fritz ||| Jacquelyn Hyde >> Miss Blair ||| Lonny Chapman >> Jake ||| Jan Merlin >> Al ||| James Anderson >> Chain Gang Warden ||| Jackson Beck >> Narrateur ||| Howard Storm >> Fred ||| Mark Gordon >> Vince ||| Micil Murphy >> Frank ||| Minnow Moskowitz >> Joe Agneta |
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Prends l'oseille et tire-toi |
Retour à Woody Allen |
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Prends l'oseille et tire-toi |
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Ce film raconte la vie de Virgil Starkwell, un gangster raté Virgile Starkwell avait essayé de devenir violoncelliste avant de se tourner vers le gangstérisme. Mais le succès n’est pas au rendez-vous et il est expédié en prison. Par chance, il parvient à s’échapper et épouse Louise, une blanchisseuse. Sans un sou, il tente un nouvel hold-up. Malheureusement il est réexpédié en prison. D’où il s’évade de nouveau... |
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Quelques mots sur |
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Ce film, sorte de documentaire sur la vie de Virgil, est le premier entièrement réalisé par Woody Allen. Se pliant aux nécessités de la structure narrative, le réalisateur accorde une place prépondérante à une voix off sarcastique qui couvre souvent les dialogues et fait écho aux interviews des témoins de la vie de Virgil, qu’il intercale à des scènes de fictions ou à des archives d’actualité. Le résultat de cette loufoquerie est troublant de véracité. Et si le récit n’était pas truffé d’incessants gags qui doivent beaucoup aux Marx Brothers, et sont autant de clins d’œil au cinéma (1), le spectateur pourrait se laisser aller à croire à la réalité de cette biographie (2) Film burlesque, « Prends l'oseille et tire-toi » l’est incontestablement, mais là n’est probablement pas l’essentiel de ce film. L’importance de celui-ci ne réside-t-elle pas dans le fait qu’il marque la naissance d’un personnage à la silhouette aussi reconnaissable que celle de Charlie Chaplin ? Et à la présence aussi envahissante que celle des statures les plus mythiques du cinéma mondial ? Tout au long de ses apparitions à l’écran, Woody Allen sera ce Juif New-Yorkais taraudé par des interrogations métaphysiques, en proie à une neurasthénie structurante, obsédé par le sexe, timide, maladroit et looser. Affublé d’une paire de lunettes qui lui dévore le visage, il trimbalera son corps frêle de déceptions sentimentales en cure psychanalytique, sous un flot verbal haché et hésitant. Peut-être manque-t-il à Virgil la fréquentation assidu des psy pour être le Woody Allen qu’il va devenir, pour être le claustrophobe mondialement connu de « Meurtre Mystérieux à Manhattan », mais pour le reste tout est là, ne serait-ce qu’en germe. Et comme pressentant ce qu’il allait devenir, ce qui allait l’identifier aux yeux de tous, Virgil, en début de film, se fait piétiner à plusieurs reprises ses lunettes par les bandes auxquelles il essaie de s’assimiler 1- Comme Marilyn Monroe dans « Sept ans de réflexion », Virgil met ses vêtements au réfrigérateur 2- Woody Allen reprendra cette structure narrative dans Accords Et Désaccords, mais il la dépouillera de tout aspect burlesque. Au point qu’il trompera le public et que nombreux seront ceux qui chercheront des enregistrements de Emmet Ray après avoir visionné le film. |
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