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Woody Allen >> Fielding Mellish ||| Louise Lasser >> Nancy ||| Carlos Montalbán >> General Emilio Molina Vargas ||| Natividad Abascal >> Yolanda ||| Jacobo Morales >> Esposito ||| Miguel Ángel Suárez >> Luis ||| David Ortiz >> Sanchez ||| René Enríquez >> Colonel Diaz ||| Jack Axelrod >> Lt. Arroyo ||| Charlotte Rae >> Mrs. Ruth Mellish ||| Stanley Ackerman >> Dr. Al Mellish ||| Martha Greenhouse >> Dr. Feigen ||| Tigre Pérez >> Perez ||| Dagne Crane >> Sharon ||| Ed Barthe >> Paul ||| Danny DeVito >> homme assis ||| Sylvester Stallone |
283 lectures |
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Bananas |
Retour à Woody Allen |
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Bananas |
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A San Marcos, pays imaginaire sud-américain, les militaires prennent le pouvoir, et c'est la chasse aux révolutionnaires. Fielding Mellish, un fonctionnaire new-yorkais farfelu, pour tenter de récupérer sa petite militante de gauche, se mêle de la politique de ce pays… |
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Quelques mots sur |
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A la lecture du synopsis ont pourrait croire qu’il s’agit d’un film politique… et peut-être en était-il ainsi. Mais aujourd’hui, si tant est qu’il en était ainsi, il n’en reste plus rien. Car le simplisme ne peut qu’être balayé par les faits et l’histoire. Alors Bananas est et restera une nouvelle loufoquerie du réalisateur, un enchaînement de gags drolatiques pour certains, poussiéreux pour d’autres. Mais Bananas n’est probablement pas que ce simple témoin d'un passé aujourd’hui révolu. Il est peut-être aussi une des clefs qui permettent de comprendre le cinéma selon Woody Allen. Le cinéma serait-il la mise en image d’un réel imaginé par un scénariste inventif? Serait-ce une contraction du temps portée à l’écran? La caméra serait-elle l’œil d’un démiurge, qui faute d’avoir organisé le monde en restituerait tous les rouages ? Il semble que non. Les reporters de la télévision américaine ont planté leurs caméras aux pieds des marches du palais de la présidence de la république de San Marcos. Sous les objectifs d’une télévision pré réal TV, le président doit être assassiné. Rien d’extraordinaire aux vues du burlesque qui s’annonce. Brusquement le président apparaît au haut des marches et le film bascule. Pour un temps, nous quittons l’esthétique de la pantalonnade. Les gros plans sur le revolver du tueur succèdent à ceux d’un président mortellement touché. Et les visages des deux hommes se confondent, avec pour seule distance, les marches. Woody Allen a remplacé la pluie par le soleil et les parapluies par les lunettes de soleil, la Hollande de Correspondant 17 s’appelle ici San Marcos, mais pour le reste la différence est infime. Durant une paire de secondes, le réel a pris des couleurs Hitchcockiennes. Et si le cinéma de Woody Allen n’était que l’appropriation d’un réel cinématographique? |
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