Woody Allen - La Rose pourpre du Caire - The Purple Rose of Cairo - sur le site RayonPolar


La Rose pourpre du Caire



La Rose Pourpre Du Caire - The Purple Rose Of Cairo

1986
Woody Allen

Mia Farrow >> Cecilia ||| Jeff Daniels >> Tom Baxter/Gil Shepherd ||| Danny Aiello >> Monk ||| Edward Herrmann >> Henry ||| John Wood >> Jason ||| Deborah Rush >> Rita ||| Van Johnson >> Larry ||| Karen Akers >> Kitty Haynes ||| Annie Joe Edwards >> Delilah ||| Camille Saviola >> Olga ||| Dianne Wiest >> Emma ||| Alexander H. Cohen >> Raoul Hirsch
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La Rose pourpre du Caire
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La Rose pourpre du Caire
Synopsis

Les États-Unis, au début des années trente.
Cécilia, serveuse, fait vivre son mari Monk au chômage. Et pour tromper l’ennui, elle va au cinéma. Un jour, alors qu’elle regarde pour la cinquième fois « La rose pourpre du Caire », le personnage de Tom Baxter sort de l'écran.
Pendant que l’industrie du film vit un véritable calvaire et que l’acteur Gil Shepherd joue sa carrière, Cecilia vit un véritable rêve entre fiction et réalité…
Mais tout a une fin… Cécilia se retrouve seule face à Fred Astaire et Ginger Rogers, avec son ukulele

Quelques mots sur
La Rose pourpre du Caire





Assis dans une salle obscure, Allan regarde « Casablanca ». Et lorsque le mot « Fin » apparaît à l’écran, il a du mal à s’extraire de la fiction. Il a d’autant plus de mal, que dans sa vie il croise fréquemment Humphrey Bogart, sorte de conseiller sentimental.
Fiction ou réalité? Comment faire la différence puisque la vie se teinte des couleurs de « Casablanca ». C’était « Tombe les filles et tais-toi », c’était comme un signe annonciateur de « La Rose pourpre du Caire ».
Ici c’est Cecilia qui trompe son ennui au cinéma, qui tente de fuir la réalité au travers des fictions cinématographiques.
Assise dans la salle obscure du « Jewel », le cinéma du quartier, elle regarde « La Rose pourpre du Caire ». Et lorsque le mot « Fin » apparaît à l’écran, elle s’en retourne à sa triste réalité de serveuse ayant à charge un mari chômeur, joueur et cavaleur. Jusqu’au jour où… Tom Baxter (1) quitte le film pour la rejoindre.
Le personnage déserte la fiction, séduit par cette femme qui l’admire pour la cinquième fois.
La fiction s’en trouve chamboulée, le film s’arrête et les personnages se rassemblent à l’écran pour protester… pendant que dans la salle de projection les spectateurs s’indignent face à ce film sans histoire et qu’au loin les studios s’affolent à la perspective d’une contagion possible.
Mais le monde du réel ne séduit pas Tom Baxter et il entraînera Cecilia dans l’univers du noir et blanc, là où le faux champagne coule à flots (2)…
Allan croisait Bogart, Cecilia s’enfonce dans le rêve.
Fiction ou réalité? Cécilia ne peut faire la différence puisque qu'elle passe de l'un à l'autre au gré des désirs Tom Baxter... puisque qu’elle n’existe pas.
Pourtant il lui faudra choisir (3) entre ces deux abymes, entre les deux faces de l’écran, entre le personnage et l’acteur.
Elle choisit de croire aux promesses de Gil Shepherd et renvoie Tom Baxter à sa fiction. Mais cela signifie-t-il qu’elle choisisse le réel (3)? Les promesses de Gil Shepherd sont-elles plus vraies que l’amour de Tom Baxter?
Elle croire faire le bon choix en optant pour la réalité… de ce rêve d’évasion, il ne lui reste qu’un ukulele et un film de Fred Aster pour se consoler du réel.
Le bon choix aurait-il était la fiction ?
Et si le alternative n’était entre réel et fiction, mais entre quotidien et imaginaire, entre diurne et nocturne.


1- « Tom Baxter, de Chicago. Explorateur, poète, aventurier »

2- « Tom : Encore un peu de champagne?
Cécilia : Merci... Je ne sais pas ce qu'ils vous font payer mais ce n'est pas du champagne.
Tom : C'est du cinéma, chérie.
Cécilia : Peu importe. Je suis aux anges. »

3- L'attribut essentiel des humains est de pouvoir choisir

4- « Quelque grande soit la tentation, je dois opter pour le monde réel. »

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