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Marion : Gena Rowlands ||| Hope : Mia Farrow ||| Ken : Ian Holm ||| Lydia : Blythe Danner ||| Laura : Martha Plimpton ||| Larry : Gene Hackman |
471 lectures |
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Une Autre femme |
Retour à Woody Allen |
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Une Autre femme |
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Une femme de cinquante ans, professeur de philosophie emménage non loin du cabinet d’un psychiatre. Elle surprend la conversation de celui-ci avec une jeune femme. A partir de cet instant, ses souvenirs refont surface, et elle entrevoit le vide de sa vie. | ||||||||
Quelques mots sur |
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Voici un film qui avait tout pour déplaire au public américain. Pour ce dernier, Woody Allen est d’abord (et exclusivement) un acteur metteur en scène de comédie et parfois de burlesque. Ce public est attaché à son image -comique- de juif new-yorkais, maladroit, affublé de grosses lunettes et toujours entre deux séances de psychanalyse. Et ici nous sommes loin de cet univers coutumier. Dès les premières images du film, le ton bergmanien est donné : beiges, blancs, marrons, couleurs automnales et lisses; tristesse et solitude. A cette teinte particulière, s’ajoutent deux autres éléments : la personnalité de l’actrice et l’utilisation des plans serrés. Quant au thème, il ne dépareille pas avec la thématique du modèle. Marion Post, interprétée par Gena Rowlands (1), professeur et écrivain reconnue, loue un appartement afin de terminer son nouvel ouvrage. A l’étage en dessous, un psychiatre a installé son cabinet. Bien malgré elle, Marion surprend les confessions d’une jeune femme (Mia Farrow). Celles-ci vont conduire Marion à réexaminer sa vie. Et à la nostalgie, succèdent les regrets et les remords. Regrets et remords de cette mère morte si tôt; de cette vie de couple ratée ; de ce père si vieux; de cet amant repoussé; de ce frère sacrifié à sa réussite; de cette amie perdue de vue… de ce fiasco personnel, fruit de sa gloire sociale. Le questionnement est pessimiste et noir, avec comme point de fuite, sur la ligne d’horizon, la mort. Celle qu’il ne faut pas chanter, tant elle accompagne chaque moment de la vie, dont on ne peut que pleurer les instants et les choix. Seulement préoccupée par son image sociale Marion, sorte de Jeanne D’Arc de la sexualité perdue, connaît la révélation au travers d’une voix jaillit des tréfonds de la terre… la révélation de l’autre femme qui sommeille en elle… du bonheur toujours possible… pour une courte durée… avant la mort Voici un film qui avait tout pour plaire au public européen (et à sa critique). 1- De son vrai nom Virginia Cathryn Rowlands. C’est à l'issue d'une représentation de théâtre qu'elle rencontre John Cassavetes (décédé en 1989). Ils se marient quelque temps plus tard et ont trois enfants dont l'acteur et réalisateur Nick Cassavetes, et sa fille Zoe Cassavetes, scénariste. |
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