Woody Allen - Ombres et brouillard - Shadows and Fog - sur le site RayonPolar


Ombres et brouillard



Ombres Et Brouillard - Shadows And Fog

1992
Woody Allen

Michael Kirby >> Killer ||| Woody Allen >> Kleinman ||| David Ogden Stiers >> Hacker ||| James Rebhorn >> Vigilante ||| Victor Argo >> Vigilante ||| Daniel von Bargen >> Vigilante ||| Tim Loomis >> Dwarf ||| Katy Dierlam >> grosse femme ||| Mia Farrow >> Irmy ||| John Malkovich >> Clown ||| Madonna >> Marie ||| Donald Pleasence >> Docteur ||| Lily Tomlin >> Prostituée ||| Jodie Foster >> Prostituée ||| Kathy Bates >> Prostituée ||| Anne Lange >> Prostituée ||| Andy Berman >> étudiant ||| Paul Anthony Stewart >> étudiant ||| Thomas Bolster >> étudiant ||| Philip Bosco >> Mr. Paulsen ||| Rebecca Gibson >> Baby ||| Kate Nelligan >> Eva
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Ombres et brouillard
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Ombres et brouillard
Synopsis

L’action se déroule dans les entre-guerres. Dans une petite ville d'Europe centrale rôde un tueur.
Kleinman, petit employé sans envergure, est réveillé par les membres d'une milice d’auto défense et expédié dans les rues de la ville sur les traces de l’étrangleur.
A la périphérie de la ville un cirque vient de planter son chapiteau.
L'avaleuse de sabre surprend son fiancé, le clown, dans les bras de la contorsionniste. Elle prend sa valise et s’enfonce dans la nuit.

Quelques mots sur
Ombres et brouillard





Dans une petite ville d'Europe centrale entre les deux guerres, Kleinman, un petit employé, est réveillé par la milice qui recherche un étrangleur. Sans autres explications quant à sa mission, il est expédié, en pleine nuit dans les rues de la ville. «Sans autres explications», voilà un début qui ne peut qu’évoquer «Le Procès» de F Kafka…
Et les références (1) ne vont pas s’arrêter là.
La première, celle que tout le monde a soulignée, est celle qui est faite à l’expressionnisme allemand, et plus particulièrement à Friedrich Wilhelm Murnau et son «Nosferatu le Vampire» dont on aperçoit jusqu’à la silhouette, quelques instants avant le meurtre du médecin légiste.
Ce film fait bien sûr référence, ne serait-ce que par son thème, à «M le maudit» de Fritz Lang, et peut être à «The Lodger» d’Alfred Hitchcock, non seulement de par la présence du brouillard (2), élément central du film d’Hitchcock mais surtout lors de la scène où la foule pense que Kleinman est le tueur. Celle-ci se lance à sa poursuite, dans sa fuite Kleinman longe un mur surmonté de barreau… les mêmes où le locataire restera suspendu au terme de sa fuite.
D’autres intertextualités peuvent être évoquées au sujet de ce film. Le titre est-il dû au hasard? Ne convient-il pas d’y deviner une allusion à «Nuit et brouillard» d’Alain Resnais?
Et la boucle serait bouclée : de l’allégorie du nazisme, de l’étranger comme bouc émissaire, de l’antisémitisme… à la réalité du massacre.

Mais un aspect plus visuel, plus cinématographique, mérite d’être souligné - aspect qui ne peut que rejoindre le précédent.
La forme privilégiée du langage chez Kleinman est la logorrhée, les brefs et incessants jeux de mots, comme autant de preuves de soumission aux rapports de forces désavantageux dans lesquels il se trouve emprisonné. Mais la parole ne suffit pas, le corps approfondit le discours.
Kleinman est un petit employé sans envergure, peureux et soumis, qui ne rêve que de reconnaissance. Autant d’élément que son corps doit nous dire au travers d’une organisation de l’espace et donc d’une mise en scène particulière.
Souvent repoussé en marge du cadre, le corps de Kleinman semble comme écrasé par les autorités qui l’entourent et qu’il ne veut (peut) pas contrarier. Rares sont les moments où il occupe l’intégralité de l’espace (3), mis à part ceux où il partage son errance nocturne avec l’avaleuse de sabre ou lorsqu’il se réfugie dans la maison close. Et lorsqu’il domine du haut de sa taille les autres protagonistes, c’est parce qu’il est devant l’autorité qui même assise ne peut que le regarder de haut (4)
Mais la scène la plus éclairante à ce sujet est celle par laquelle débute le film. Kleinman est un être insignifiant et pleutre, nous le voyons en images.
On frappe à sa porte; il se réveille et se redresse. Nous le découvrons dans une sorte de babygros sans manches, difforme et à la propreté douteuse. Il ouvre la porte : cinq hommes en costume, gilet, cravate et chapeau envahissent sa chambre et le traînent sous le plafonnier.
Pris dans ce halo de lumière, son corps nous est exposé dans toute sa fragilité. Et la caméra va souligner ce fait par une succession de gros plans sur les visages massifs des membres de la milice qui expédient la fumée de leur cigare en direction de Kleinman.
Puis la caméra se détache pour saisir la scène dans un plan d’ensemble. Kleinman a quasiment disparu, encerclé qu’il est par les hommes et par la caméra qui tourne lentement autour du groupe.
Il tente d’expliquer à ces notables qu’il ne sait rien, qu’il ne peut rien faire pour les aider… et ses mains sont prises de frénésie. Il se les frotte, les agite dans tous les sens… son corps craque sous l’effet de la peur, il fait le lien entre le visible et l’invisible, entre ce qu’il est et ce qu’il voudrait paraître.
Certains pourraient juger surjoué ce mouvement des mains, qui ne le quittera pas de tout le film. Ils auraient tort. Si le corps constitue un autre chemin du langage alors il doit dire -hurler- ce que la parole ne peut énoncer. Kleinman ne peut pas dire sa peur, son corps se charge de le faire.

1- Pour 700 dollars ( !) Irmy, qu’une prostituée a recueillie, accepte de coucher avec le jeune étudiant qui fréquente assidûment la maison close -pour le plus grand déshonneur de son fiancé volage, le clown. Faut-il voir dans cet épisode un hommage à «La Nuit des forains» d'Ingmar Bergman, où le directeur d’un cirque aux abois tente de renouer avec son ancienne épouse et menace de quitter sa compagne ; Celle-ci, pour se venger, le trompe avec un acteur au cynisme patent.

2- Un autre titre de ce film est «A Story Of The London Fog»

3- Cf l’affiche du film

4- Cf la scène où après avoir fait don, à la demande d’Irmy, de 700 dollars à la paroisse, il vient, toujours à la demande d’Irmy en récupérer 300. Le curé et le chef de la police ne prennent pas la peine de le regarder -négation du corps ?- ils se contentent d’inscrire son nom sur la liste des suspects -de quoi ? Mystère…

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