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Maris et femmes |
Retour à Woody Allen |
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Maris et femmes |
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Sally et Jack annoncent à leurs amis Judy et Gabe Roth leur décision de se séparer maintenant que leurs enfants, indépendants, sont à l'université. Déjà Jack fréquente une call-girl, Shawn, puis fait vie commune avec Sam, son professeur d'aérobic, une femme bien plus jeune que lui. Sally, quant à elle, tente maladroitement de faire bonne mesure, en fréquentant un homme de son âge, Paul. | ||||||||
Quelques mots sur |
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Dès les premières images, la tonalité est posée : le film sera incertain, brouillon et hésitant; à l’image de la caméra qui cadre de guingois les protagonistes, accroche une porte, peine dans la mise au point pour finalement saisir des dos flous. Sally et Jack annoncent à leurs amis Judy et Gabe Roth qu’ils se séparent. Leur décision semble mûrement réfléchie. Chacun fait bonne figure, pourtant très vite on comprend que Sally subit ce choix : « On est bien tant qu'on ne fait pas notre âge, après, ils veulent le dernier modèle! » dit-elle à un ami de passage, en parlant de Jack. De leur côté Judy et Gabe sont troublés par cette décision qui les surprend mais surtout qui les déstabilise. Au final, en se remémorant leurs moments de bonheur, Judy dira : « Toutes ces histoires... Ces souvenirs ne sont que des souvenirs. Ils datent d'années disparues. Ce ne sont que des moments isolés. Ils ne racontent pas toute l'histoire. » La vie est incertaine, les sentiments sont mouvants, éphémères ou passagers, comme la caméra en perpétuel mouvement qui filme des scènes approximatives, cherche les gros plans sur des visages hors profondeur de champs, évite un mur de justesse pour enfin se prêter à un champ contre-champ agrémenté de zooms intempestifs. Les seuls moments de calme, de quiétude et de stabilité sont ceux où les personnages, confortablement assis, se plient aux règles d'un étrange entretien à mi-chemin entre la séance de psychanalyse et de télévision. Ils parlent d’eux comme l’on parle des réactions d’un cobaye de laboratoire, avec le recul nécessaire pour atteindre à l’objectivité. Etrange film que celui-ci où l’on découvre un Woody Allen sombre et peu enclin aux gags verbaux, un film qui semble lui avoir pesé et qu’il termine par ces mots : « Je peux partir? C'est fini? » |
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