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Hank Azaria : David ||| Kenneth Branagh : Lee Simon ||| Judy Davis : Robin Simon ||| Leonardo DiCaprio : Brandon Darrow ||| Melanie Griffith : Nicole Oliver ||| Famke Janssen : Bonnie ||| Michael Lerner : Le Dr Lupus, esthéticien ||| Joe Mantegna : Tony Gardella ||| Bebe Neuwirth : Nina ||| Winona Ryder : Nola ||| Charlize Theron : Super modèle ||| J. K. Simmons : Souvenir Hawker ||| Isaac Mizrahi : Bruce Bishop ||| Ève Salvail : Une fan de Bruce Bishop ||| Anthony Mason : Lui-même (un joueur professionnel de basket-ball) ||| Dayle Haddon : Un patient de la salle d'attente du Dr Lupus ||| Kate Burton : Cheryl, une amie de Robin Simon ||| Debra Messing : Une reporter de télévision ||| Gerry Becker : Jay Tepper ||| Jeffrey Wright : Greg ||| Greg Mottola : Un réalisateur ||| Allison Janney : Evelyn Isaacs ||| Gretchen Mol : Vicky ||| Adrian Grenier : Ami de Darrow ||| Dylan Baker : Le prêtre catholique de la maison de retraite ||| Douglas McGrath : Bill Gaines ||| Becky Ann Baker : Doris ||| Carmen Dell'Orefice : Pinky Virdon ||| Celia Weston : Dee Bartholomew ||| Aida Turturro : Olga ||| Lorri Bagley : Gina ||| Donald Trump : lui-même (milliardaire américain) ||| Ingrid Rogers : actrice off à Broadway |
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Celebrity |
Retour à Woody Allen |
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Celebrity |
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Lee Simon et Robin viennent de divorcer. Lui, il espère devenir célèbre, elle, elle ne sait pas si elle doit se raccrocher à l’enseignement ou à la religion. Lui, il fera tout pour atteindre son but, elle, elle se laissera conduire par les hasards de la vie. Elle deviendra présentatrice-vedette d’un talk-show Il finira seul... et sans la Celebrity |
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Quelques mots sur |
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Bien sûr avec ce film, le réalisateur s’attaque aux célébrités en tout genre… aux fausses célébrités : « Dans mon film, je critique la célébrité, mais surtout celle qui me paraît usurpée. Il y a des célébrités qui méritent tout à fait leur statut : Robert Redford, Jack Nicholson ou Barbra Streisand sont merveilleux et méritent d'être célèbres. Mais quand on allume la télévision américaine, on voit que chaque avocat du procès d'O. J. Simpson a son émission. N'importe quel cuisinier ou homme d'Église anime son propre programme le dimanche. N'importe quel chirurgien esthétique... N'importe quel criminel, idem! C'est ce type de célébrités qui m'a incité à écrire sur le phénomène. »(1) Le propos est tellement évident qu’il n’est pas utile de le commenter plus avant. Par contre deux éléments sont à souligner. L’un d’eux saute aux yeux : le film est en noir et blanc. Ce choix esthétique n’est probablement pas neutre et le spectateur est en droit de s’interroger. Woody Allen répond simplement : « Simplement, je trouve ça beau! On devrait continuer à tourner en noir et blanc. Mes films préférés sont tous en noir et blanc, qu'ils soient européens ou américains. Plus personne n'en fait, c'est ridicule. » La raison de ce choix ne serait que purement formelle? A lire plus avant les propos du réalisateur, on comprend qu’il n’en est rien. « Dans La Rose pourpre du Caire [1986], les personnages qu'elle voit à l'écran sont en noir et blanc, alors que sa vie est en couleurs. Le monde du noir et blanc est plus grand que la vie » Les images deviennent irréelles comme l’est, pour le commun des mortels, le monde dans lequel évoluent les célébrités. En filmant, en noir et blanc, « ces êtres mythiques et célèbres, l'effet est renforcé » et leur Célébrity est conforté jusqu’à l’évidence. (2) Le schéma narratif du film mérite lui aussi d’être souligné. Le réalisateur procède par juxtaposition de séquences qui mettent en scène les deux protagonistes principaux du film : Simon et Robin. Lui veut devenir célèbre, elle ne veut rien. Elle deviendra célèbre (3), lui regardera dans le ciel se dessiner les lettres de Help… Mais la juxtaposition obéit à une sorte de figure alphabétique cachée : un X décentré. Durant le premier quart d’heure, Lee Simon semble parcourir la barre ascendante de cette figure, alors que son ex-femme en décrit la branche descendante. Puis vient la scène en flash back du kiosque dans le parc public, scène durant laquelle le couple se sépare. Point de jonction des deux traits constituant la lettre x, point de rupture entre les deux personnages, sorte d’aiguillage à partir duquel chacun change de trajectoire. Et pour Lee se ne sera plus qu’une dégringolade, alors que pour son ex-femme un avenir radieux s’ouvre devant elle. (1) Voir http://yrol.free.fr/CINEMA/ALLEN/interview2.htm (2) Woody Allen fait dire à l’un des personnages, au cours d’une avant première, en parlant du réalisateur qui présente le film, qu’il s’agit d’un « artistico prétentieux, un de ces connards qui ne filment qu’en noir et blanc »… (3).Mais il est vrai qu’elle ne reculera devant rien et ne rechignera pas à prendre des cours de fellation. |
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