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Gianna Maria Canale :... :Giselle du Grand || Carlo D'Angelo :... :L'ispettore Chantal || Dario Michaelis :... :Pierre Lantin || Wandisa Guida :... :Laurette Robert || Angelo Galassi :... :Ronald Fontaine || Renato Tontini :... :L'assistente del professore Grand || Charles Fawcett :... :Il signore Robert - padre di Laurette || Gisella Mancinotti :... :Un' amica di Laurette || Miranda Campa :... :La signora Robert - madre di Laurette || Antoine Balpêtré :... :Il professor Julien du Grand || Paul Muller :... :Joseph |
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Les Vampires |
Retour à Mario Bava |
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Les Vampires |
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Le corps d’une étudiante est retrouvé dans la Seine… une comédienne est kidnappée. Un serial killer sévirait-il dans les rues de Paris ? Le jeune journaliste Pierre Valentin interroge Laurette, une amie de la première victime… Quelques jours plus tard, celle-ci disparait… Pendant ce temps, la vieille duchesse du Grand enterre son frère, le professeur du Grand décédé juste après qu’il ait assassiné Joseph Segnoret, l’homme de main qui, sur ces ordres, a enlevé toutes ces jeunes filles retrouvées vidées de leur sang… |
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Quelques mots sur |
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Il semblerait que ce métrage marque le début de la vague horrifique transalpine (1). Bâti autour d’un scénario qui inspirera une multitude de films (2), ce « vampire » n’exhibe aucune canine pointue où perlerait une goutte de sang. Si ce film présente tous les symptômes du rachitisme budgétaire (3), il déborde d’astuces, de ruses, et finalement de talent dans sa volonté d’occulter cette faiblesse. Le spectateur sourit peut-être à la vue de ce quartier de Paris dont la reconstitution en studio se résume à une toile peinte, mais il ne peut que s’émerveiller face au décor fastueusement baroque qui caractérise la demeure de la Comtesse, ses passages secrets, sa crypte qu’ornent des squelettes blafards, ses chambres de torture situées sous des combles incertains et ses laboratoires probablement terrées dans des sous-sols obscures (Images 3-4-5). Certes, l’horreur souffre de ne pouvoir prendre un envol majestueux par manque de temps (4) et de recourir à quelques raccourcis regrettables (5), mais comment ne pas lui reconnaitre le mérite de la surprise lorsque la jeune et séduisante Giselle du Grand se métamorphose sous les yeux ébahis des protagonistes et du public en une vieille dame au seuil de la mort (6)? D’un point de vue scénaristique, le film pâtit aussi d’une trop courte durée. Le regardeur n’adhère qu’imparfaitement au personnage du journaliste-détective. Pourquoi repousse-t-il les avances insistantes de la jeune Giselle (7) et semble-t-il s’amouracher de Laurette ? Mais bien plus dommageable que ces imperfections, la précipitation narrative tue tout suspense. Ainsi au terme de la première demi-heure le spectateur connait quasiment tous les tenants et aboutissants du drame qui se joue à l’écran. 1- Ce genre cinématographique avait été interdit par Mussolini et le décret d’interdiction n’aurait été abrogé qu’au milieu des années 50 2- « Les yeux sans visage » Georges Franju, 1960. « Les prédateurs de la nuit » Jesús Franco, 1988 3- Les producteurs n’auraient alloué qu’un budget pour dix jours de tournage. Ce serait la raison pour laquelle Riccardo Freda a abandonné la réalisation laissant le soin à Mario Bava de terminer le film. 4- Ainsi, on ne peut que regretter que la scène du bal, où l’on découvre la belle Giselle dansant avec un vieillard, ne soit pas mieux exploitée dans ce qu’elle a d’explicatif et d’inquiétant 5- Le dénouement constitue l’exemple parfait de cette précipitation 6- Mario Bava utilisera de nouveau ce procédé, basé sur des jeux de lumière, liés au N et B dans « Le Masque du démon » 7- Gianna Maria Canale a été l’épouse de Riccardo Freda. Elle a interrompu sa carrière cinématographique au milieu des années 60 |
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