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Daria Nicolodi : Dora Baldini || John Steiner : Bruno Baldini || David Colin Jr. : Marco || Ivan Rassimov : Dr. Aldo Spidini || Paul Costello : homme obstiné à la soirée || Nicola Salerno : Carlo |
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Les Démons de la nuit |
Retour à Mario Bava |
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Les Démons de la nuit |
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Après le suicide de son compagnon héroïnomane auquel elle aurait assisté, Dora aurait voulu vendre la maison, mais son nouveau mari, Bruno, l’a convaincu du contraire. Aussi à sa sortie de l’hôpital psychiatrique, où elle a été internée, Dora revient vivre dans la maison. Seule toute la semaine, elle se consacre à l’éducation de son fils Marco… Mais voilà que d’étranges événements et des visions horribles viennent perturber son quotidien Marco, dont le comportement insolite la surprend, serait-il responsable de ses phénomènes ? A moins qu’ils n’aient un rapport avec le mur en brique de la cave… |
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Quelques mots sur |
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En géométrie euclidienne, un triangle est un polygone possédant trois sommets, reliés par trois segments appelés côtés. Dora-Bruno-Marco constituent les trois sommets du triangle scalène qui organise la géométrie du film. Quant aux côtés, qui circonscrivent l’intrigue, ils peuvent être décrits de la sorte : • Dora-Bruno, femme et mari ; • Dora- Marco, mère et fils ; • Marco- Bruno, beau-fils et beau-père. A l’intérieur de ce domaine triangulaire, qui à l’écran est localisé à la demeure de Dora, se met en mouvement le mystère d’une ancienne trinité : celle que formait Dora, son mari et son fils. Chaque objet semble investi de cet esprit. Une cafetière qui déborde, un râteau oublié, un pétale de rose sur les touches d’un piano… autant d’objets anodins, autant de menaces prêtes à mordre la frêle Dora. Poursuivie par on ne sait quel danger, Dora se précipite hors du salon. La caméra la cadre au milieu de la galerie puis, dans un travelling avant quelque peu hésitant, elle s’avance vers elle. Dora demeure figée, le regard fixé à l’objectif… Subitement elle se plaque contre le mur, jetant des regards apeurés sur l’objectif. A quel danger Dora vient-elle d’échapper ? Au fruit de son imagination, aux manigances meurtrières de son fils ? A ses remords ? Mario Bava se garde bien de nous le dire, mais il est vrai qu’il ne peut nous montrer que ce que voit Dora, c'est-à-dire les côtés invisibles du triangle, Bruno-Marco-Son mari défunt, triangle qu’elle tente désespérément de fuir, mais dont le centre de gravité l’amène inexorablement face au mur de brique rouge de la cave. |
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