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Telly Savalas : Leandro || Elke Sommer : Lisa Reiner || Sylva Koscina : Sophia Lehar || Alessio Orano : Max || Robert Alda : le père Michael || Gabriele Tinti : George, le chauffeur || Alida Valli : la comtesse |
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La Maison de l'exorcisme |
Retour à Mario Bava |
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La Maison de l'exorcisme |
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Après avoir vu une fresque représentant le Diable, Lisa se perd dans les ruelles de Tolède et rencontre dans une échoppe un homme qui ressemble étrangement au personnage de la peinture murale. Précipitamment, Lisa regagne la grande place où l’attend le groupe de touristes dont elle fait partie. Subitement, elle pousse un cri et s'effondre, agitée de violentes convulsions. Placée sous sédatif, elle est transportée à l'hôpital. Lisa serait-elle possédée par le Diable ? Le prêtre, qui a été l’un des premiers à la secourir, décide de l’exorciser. Entre Lisa et le prêtre s’instaure une lutte faite de tentations, de blasphèmes, de prières et d’incantation qu’entrecoupent des scènes surgies, peut-être, de la mémoire de Lisa. |
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Quelques mots sur |
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Mario Bava réalise, pour le compte du producteur Alfredo Leone, « Lisa et le Diable », un film où le rêve se mélange à la réalité sans qu’il soit possible de distinguer l’un de l’autre. Malheureusement, ce métrage qui déplait ne trouve pas de distributeurs. Alors qu’il espérait gagner de l’argent, Alfredo Leone s’aperçoit qu’il risque d’en perdre. L’affaire en serait peut-être restée là si au même moment aux US William Friedkin ne triomphait avec son « Exorciste »… Et Alfredo Leone a la sublime idée commerciale de remonter « Lisa et le Diable » en accélérant le rythme des scènes filmées, en modifiant les dialogues (1),en tournant de nouveau quelques plans (2), en supprimant d’autres moments (3) et surtout en y incorporant des scènes d'exorcisme ! Le résultat a de quoi déconcerter plus d’un cinéphile de ciné bis et réjouir le pince-maille ordinaire qui pour le prix d’un métrage assiste à la projection, en montage alterné et aux cuts violents, de deux films. Ainsi, les restes épurés et totalement abstrus de « Lisa et le Diable », s’entremêlent à des scènes de possession et d’exorcisme. D’un côté subsiste une esthétique de l’imprécis et de l’indécis, de l’autre se déploie une froideur clinique (4) faite d’acrobaties improbables (Images 2-3), de vomissures verdâtres (Image 7), d’œil révulsé, de lèvres gercées et de discours pornographiques. Le personnage de Leandro (5), qui organisait le métrage originel, perd toute utilité et avec lui la quasi-majorité des protagonistes de « Lisa et le Diable » se révèlent superfétatoires dans ce salmigondis entièrement dédié au nu intégral (Image 5) et aux crapauds verdâtres que ne manque pas de vomir la malheureuse Lisa. 1- Ainsi dans l’échoppe, l’artisan qui confectionne les mannequins de Leandro, lui tient des propos moins innocents 2- Les corps de la bourgeoise et de son chauffeur ne se reflètent que brièvement dans l’étui à cigarettes. A la place, ils envahissent l’écran d’un sein fripon (Image 1). De même, le fils de famille, à la sexualité morbide, ne déshabille plus Lisa en protégeant sa nudité derrière des torsades de fer forgé. A la place, une paire de seins fripons envahissent l’écran (Image 6) 3- Disparaissent ainsi les rendez-vous de Lisa et de Max autour d’une rose blanche, le plan pudique d’une Lisa nue sur son lit d’amour, le moment où des enfants la traitent de sorcière et la plupart des scènes où apparaissait la mère 4- A ce sujet, on ne sait pas comment Lisa passe de l’hôpital à la chambre de l’exorciste… 5- Ce rôle « d’organisateur » est confié à un nouveau personnage : le Prêtre (Images 4-8) |
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