|
|
|
Daniela Giordano :... :Tina Brandt || Brett Halsey :... :Gianni Prada || Dick Randall :... :The Janitor || Valeria Sabel :... :Mrs. Sofia Brandt || Michael Hinz :... :Rudy || Rainer Basedow :... :Jack || Brigitte Skay :... :Mumu || Calisto Calisti :... :The Scientist || Pascale Petit :... :Esmeralda |
411 lectures |
|||||||
Quante volte... quella notte |
Retour à Mario Bava |
|||||||
Quante volte... quella notte |
||||||||
• Gianni a-t-il tenté de violer Tina, comme elle l’affirme à sa mère ? (Image 2) • Tina est-elle une nymphomane insatiable, comme le prétend Gianni à des amis ? (Image 5) • Esmeralda a-t-elle tenté d’abuser de Tina, pendant que Gianni et Giorgio se donnaient l’un à l’autre dans une chambre contigüe, comme l’affirme le portier qui aurait suivi la scène depuis le toit de l’immeuble d’en face ? (Image 7) Trois versions, pour une même soirée… Auxquels il faudra ajouter celle d’un psychanalyste, tout aussi sujette à caution. |
||||||||
Quelques mots sur |
||||||||
En 1950, Akira Kurosawa adapta pour le cinéma la nouvelle « Rashômon » de Ryunosuke Akutagawa Ce film rapporte un fait divers survenu au XV siècle : le meurtre d’un samouraï et le viol de sa femme par un bandit. Mais le réalisateur a recours à un procédé narratif novateur : le fait divers est raconté par six personnes différentes, parmi lesquels on dénombre le fantôme de la victime. Six versions pour une même réalité, six versions toutes divergentes. « De la réalité chacun se fait une idée. Dans les discours scientifique et politique, dans les conversations de tous les jours, nous renvoyons en dernière instance au référent suprême : le réel. Mais où est donc ce réel ? Et surtout, existe-t-il réellement ? De toutes les illusions, la plus périlleuse consiste à penser qu'il n'existe qu'une seule réalité. En fait, ce qui existe, ce sont différentes versions de la réalité, dont certaines peuvent être contradictoires, et qui sont toutes l’effet de la communication et non le reflet de vérités objectives et éternelles » (Paul Watzlawick, La réalité de la réalité, Seuil, Paris, 1976). Mario Bava reprend cette construction narrative pour construire ce film que le générique classe immédiatement au rayon des comédies légères quant à la tonalité. Gianni Prada (Brett Halsey) au volant de sa voiture de sport vient de déposer une jeune femme quand son regard est attiré par une autre femme, de rouge vêtue, qui promène son caniche. A l’entrée d’un parc, elle se baisse pour défaire la laisse du chien. Gianni gare son bolide pour mieux voir sous la jupe courte de la fille… Puis il la suit dans le parc. Voulant égarer l’importun, elle se cache derrière un bosquet. Le spectateur, sachant que le sujet du film a trait à la quête du réel ou plus prosaïquement de la vérité objective, ne peut s’empêcher de reconnaitre dans ce parc et ce bosquet celui où Thomas, le photographe de « blow-up », a été le témoin d'un meurtre. Après cette introduction aux apparats sexys, qui ne sera pas objet à discussions, le film va se fractionner en quatre sketches polissons, mais radicalement contradictoires, construits sur le modèle d’une narration ayant recours à l’analepse. Plus de quarante ans après sa réalisation, ce petit film semble ne pas avoir vieilli. Peut-être parce que Mario Bava avait su l’habiller avec une délicate légèreté (1) ? Peut-être parce qu’il lui avait insufflé suffisamment d’ironie (2) ? Peut-être parce que ces décors restent plus pop que pop (3) ? 1- Daniela Giordano est aussi belle, sensuelle que convaincante 2- Le slip panthère de Gianni ne manque pas d’à-propos… 3- Tourne-disque psychédélique Coffret d’alcool renfermant une bouteille de whisky J&B Une salle de bain étrangement agencée Une balançoire en plein milieu du salon etc |
|