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Stephen Forsyth : John Harrington || Dagmar Lassander : Helen Wood || Laura Betti : Mildred Harrington || Jesús Puente : l'inspecteur Russell || Femi Benussi : Alice Norton || Antonia Mas : Louise || Luciano Pigozzi : Vences || Gérard Tichy : le docteur Kalleway || Verónica Llimera : Betsy || Pasquale Fortunato : le serveur du club || José Ignacio Abadal : Kane || Silvia Lienas : Vicky || Montserrat Riva : la jeune mariée du train |
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Une hache pour la lune de miel |
Retour à Mario Bava |
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Une hache pour la lune de miel |
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John Harrington est le propriétaire d’une maison de couture spécialisée dans les robes de mariées. Mais John Harrington est aussi un tueur en série qui trucide les femmes vêtues d’une robe de mariée. Autant dire que les mannequins de son entreprise ont une courte espérance de vie… John Harrington se sait malade et assume parfaitement son état jusqu’au jour où il tue son épouse Mildred… car à partir de ce jour-là il devra composer avec le fantôme de celle-ci. |
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Quelques mots sur |
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Mario Bava signe, à la manière d’un artiste-peintre, son métrage d’une simple image où le spectateur se remémore toute la poésie visuelle qui rimait ses précédents films. En quelques secondes, le Bava des lumières aux colorations irradiantes d’étrangeté clôture une scène (image 7) dont le décor rappelle « Six Femmes Pour L'assassin », son film fondateur du Giallo. (Images 2-5) Mais nous ne sommes plus dans un Giallo, car si un policier fureteur, façon Columbo, tente de démasquer un tueur en série, nous n’ignorons rien de son identité (1). En fait, nous serions plutôt dans une autoanalyse, où un patient s’évertuerait à cerner les raisons de sa folie. Ces actes, qui n’ont rien de manqués, relèvent du nécessaire traitement, d’autant de pas vers la guérison. John Harrington ne tue pas par goût du sang, mais pour éveiller ses souvenirs, gravir les marches qui mènent à la chambre de sa mère, tourner la poignée et pousser la porte (2). A la différence de « L'homme à l'Harmonica » (3) qui agit parce que son passé est gravé dans sa mémoire et qu’il convient de l’effacer, John Harrington aspire à le dégager de l’oubli où il est enfoui. Les amateurs de gore, aux expectorations spumeuses et sanguinolentes, seront probablement déçus en visionnant cette « Une hache pour la lune de miel » (4) où les scènes de meurtres ne baigne pas dans la graphie hémoglobine (Images 1-6), mais donne lieu à des inserts ou au déclenchement de la voix off de John Harrington. Ni un giallo, ni un slasher, ce film propose au regardeur de s’installer à la place John Harrington, de vivre sa folie, son traitement et finalement son meurtre de trop, celui qui le propulse, sans espoir de retour, dans la folie obsessionnelle. 1- Dès les premières minutes, nous connaissons l’identité du tueur ainsi que ces apparentes motivations. Cette structure rappelle celle qui régissait les épisodes de la série Columbo. 2- Et bien sûr, découvrir une déclinaison du complexe d’Œdipe… diamétralement opposée à celle de Norman Bates (Psychose) 3- « Il était une fois dans l’ouest » 4- Etrange traduction de « Il rosso segno della follia ». Mais un éditeur vidéo eut l’idée de l’intituler « la baie sanglante 2 ». Surprenant, quand on sait que « la baie sanglante » fut tournée bien plus tard... |
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