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Cameron Mitchell :... :Rurik / Helmut || Fausto Tozzi :... :Hagen || Giacomo Rossi-Stuart :... :King Arald || Luciano Pollentin :... :Moki || Amedeo Trilli :... :Viking King || Renato Terra :... :Hagen's henchman || Sergio Cortona :... :Hagen's henchman || Elissa Pichelli :... :Karin |
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Duel au couteau |
Retour à Mario Bava |
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Duel au couteau |
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L’ignoble Aghen, guerrier viking sans foi ni loi, trancha, voilà fort longtemps, les têtes de la femme et du fils de Carl Rurik. La vengeance de celui-ci fut terrible. Croyant Arald coupable, il massacra la tribu de Mocar, dont Arald était le roi, puis il viola sa femme Karen. Quelque dix ans plus tard, Aghen tente de profiter de l'absence prolongée d'Arald pour s’emparer du pouvoir et contraindre Karen à l’épouser. Cette dernière s’est enfuie avec son fils, Moki, se cacher dans la forêt… Un jour, alors que Karen et Moki sont attaqués par des hommes d'Aghen, un voyageur solitaire leur porte secours. |
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Quelques mots sur |
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En ce milieu des années 60, alors qu’un nouveau genre cinématographique nait et acquiert aussitôt ses lettres de noblesse, Mario Bava réalise son second film de Vikings. L’aficionado de cinéma bis italien reconnaitra quelques fragments des lieux habituels de tournage : le fortin viking éveillera de vagues souvenirs ; la plage ramènera des réminiscences herculéennes ; la carrière finale dégagera quelques bribes de souvenance filmique. Chacun remarquera la blancheur virginale de la tenue de la blonde Karen et la noirceur menaçante de Rurik / Helmut. Le massacreur masqué de noir tend la main vers le visage pur que déforme la peur de l'épouse d'Arald (Image 2)… cut, ellipse… le voyageur inconnu tend sa main vers le visage ému de la frêle Karen. La couleur de la chevelure du jeune Moki ne laisse planer aucun doute quant à ce qui est advenu cette nuit-là. Mais l’essentiel, c'est-à-dire l’originalité de ce film, réside dans ce qu’il est : un western spaghetti (1). Surgissant d’un horizon incertain un inconnu s’avance… S’enfonçant vers un lointain brumeux (Image 8) le pistolero aux couteaux disparait à l’horizon alors qu’un disque solaire éclaire d’une lumière rouge hésitante le ciel. Entre ces deux instants, cet homme, quasi mutique, au passé peu reluisant, étanchera sa soif de vengeance. Les règlements de compte et la loi du plus fort tiennent lieu de justice dans cet univers crade que laboure la violence (Image 1). La taverne sent fort le sexe et la beuverie (Image 4). Et si les pistolets ne sont pas de mise, les couteaux se dégainent avec autant de vélocité (Image5). La rumeur, qui accompagne ce métrage, affirme que sa réalisation avait été confiée à Primo Zeglio mais que celui-ci fut débarqué quelque temps après le début du tournage. Mario Bava, appelé en catastrophe, repris le tournage, en faisant du passé table rase, c'est-à-dire qu’il reprit tout à zéro, allant même jusqu’à réécrire le scénario. A la grande satisfaction des producteurs, Mario Bava livra son travail une semaine plus tard, ce qui ne lui interdit pas de le signer, tel un peintre, de sa couleur si particulière (Images 6-7-8). 1- Certains évoquent ce film comme une version Viking de « L'Homme des vallées perdues » de George Stevens (1953). |
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