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Six femmes pour l'assassin |
Retour à Mario Bava |
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Six femmes pour l'assassin |
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Alors qu’elle tente de regagner les ateliers de la maison de couture de luxe, Isabella, l’une des mannequins de l’entreprise, est agressée par un individu sans visage. Son corps sera retrouvé quelque temps plus tard. Tous les employés de l’atelier sont interrogés, mais malgré le fait qu’aucun ne mène une vie irréprochable, tous ont un solide alibi. Et lorsque le journal intime de la morte est retrouvé, chacun craint qu’il ne contienne des révélations compromettantes quant à ses petites perversions… Pour l’assassin, il doit représenter un danger bien plus important puisqu’il se met immédiatement en quête de ce carnet et, pour se faire, il assassine, les uns après les autres, les mannequins de l’atelier de couture... |
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Quelques mots sur |
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L’enfant se porte bien. Un an après ses premiers gazouillis (1), il fait ses premières dents avec ce métrage où il ébauche, certes avec timidité, les éléments qui constitueront son identité. - Whodunit quant à l’intrigue qui s’organise effectivement autour d’une énigme basique du roman policier classique : qui est le meurtrier et quels sont ses mobiles ? La réponse à cette double question n’échappe pas au quatuor classique du chantage, de l’amour, de l’argent et de la cupidité, sassé au tamis de « L’assassin habite au 21 » ou du « Crime de l'Orient-Express ». - Sérial Killer masqué et insaisissable, vêtu de noir et ganté de cuir ou de latex (Image 6) (2). Tueur psychopathe et cruel, il surgit du néant à moins que ce ne soit de l’enfer et répugne à utiliser les armes à feu. Ces deux éléments, intrinsèques au Giallo, se marient dans une mise en scène particulière qui allie l’érotisme au morbide. Comme l’indique le titre du film, ce seront six femmes que le meurtrier tuera de ses mains ou à l’arme blanche (3). Et si à chacun de ces forfaits correspond une graphie différente, ils offrent toujours l’occasion de dévoiler à l’écran les sous-vêtements des victimes (Images 2-3-4-5-7) Erotisme soft qui habille des scènes à la violence soft que n’envahit pas l’hémoglobine ? Certes, mais nous ne sommes qu’en 1963… En deçà de l’imagerie érotique, faite de lingerie, court une véritable tension sexuelle entièrement nourrie de perversion. Si seul le premier crime répond à un mobile et si les autres ne sont commis que dans le but de brouiller les pistes en rendant illisibles les motivations du meurtrier, force est d’admettre que celui-ci prend un certain plaisir à trucider sauvagement ses trois autres victimes (4). En d’autres termes, si le premier crime relevait de la « normalité criminelle » (5), il a eu une conséquence collatérale : il a libéré la folie du meurtrier qu’alimentent ses pulsions sexuelles. Mais le Giallo ne se résume pas à ces deux éléments, aux déclinaisons infinies, il se caractérise aussi par sa propension à flirter avec le fantastique. Exploitant des effets lumineux semblables à ceux qu’il avait utilisés pour « Hercule Contre Les Vampires » (6), Mario Bava construit un univers étrange et inquiétant qu’il meuble d’objets inattendus et insolites, comme ces mannequins en osier (Images 1-8), ou d’un mobilier aux fioritures rococo. Ainsi, la scène de crime dans un magasin d'antiquités revêt un aspect fantastique tant la luminosité violette, verte et rouge qui l’enveloppe rompt avec un éclairage naturel et donc rationnel. Ce sentiment de bizarrerie entre en échos avec l’étrange présence d’une armure et le surgissement quasi miraculeux du tueur. Mario Bava offre aux spectateurs une fluide symphonie de couleurs qui signe ce métrage d’une surprenante tessiture graphique et métamorphose ce polar en une véritable œuvre baroque. 1- « La ragazza che sapeva troppo » 2- Ancêtre de tous les slasher 3- Etranglée, brûlée, poignardé, noyée… 4- En fait, il ne tue que trois des six victimes. Deux autres sont tuées par sa complice… qui meurt à la suite d’un accident. 5- Il met ainsi fin au chantage dont il est victime. 6- Ces effets de lumière seront repris par Dario Argento dans « Suspiria » et « Inferno » |
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