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Daliah Lavi:... :Nevenka Menliff || Christopher Lee:... :Kurt Menliff || Tony Kendall:... :Christian Menliff || Ida Galli:... :Katia || Harriet Medin:... :Giorgia || Gustavo De Nardo:... :Count Menliff || Luciano Pigozzi:... :Losat || Jacques Herlin:... :Priest |
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Le Corps et le Fouet |
Retour à Mario Bava |
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Le Corps et le Fouet |
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Le baron Kurt Menliff avait séduit puis abandonné la fille d’une des domestiques de son père. Le chagrin avait conduit celle-ci au suicide. Pour cette bassesse, il avait été banni par son père du château familial. Mais voilà que le mariage de son frère Cristiano avec Nevenka lui offre l’occasion de reparaitre devant sa famille. Et dès son retour il s’adonne aux pires turpitudes… mais est très vite assassiné… A partir de cet instant, la vie du château se dérègle et Nevenka est harcelée par le fantôme de Kurt. |
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Quelques mots sur |
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C’est dans un château en bord de mer, truffé de passages secrets, qui s’ouvrent derrière des cheminées monumentales, de cryptes et de chapelles, d’escaliers qui s’enfoncent au cœur du caveau familial tapissé de toiles d’araignées centenaires, éclairées par des chandeliers imposants (1), que Mario Bava plante sa caméra pour son sixième film officiel (2). Au milieu de nulle part, dans ce lieu incertain le cinéaste va tisser son intrigue tout aussi incertaine, à la frontière du rêve et de la réalité. Et sa caméra se métamorphose en pinceau, inondant de couleurs irréelles chaque scène (Image 6), creusant le noir de lumières étranges (Images 5), cadrant les personnages de rouge lumineux (Image 8). L’optique des objectifs déforme les visions subjectives (Image 5) ou fige la mort dans une auréole carrée (Image 4). Les filtres bleus créent de fausses nuits qu’éclaire la lune blafarde et des recoins gothiques jaillit le visage vert, bleu, rouge d’un impossible fantôme. Car ici, tout relève de l’impossible, y compris les images. Lorsque le fidèle serviteur découvre le cadavre de Kurt Menliff (3), il l’éclaire à la bougie (Image 3). N’est-il pas étrange, voire fantastique, que la partie du visage qui devrait être à la lumière soit dans l’ombre alors que celle qui devrait être dans l’ombre soit illuminée ? Et que dire de la relation qu’entretenaient Nevenka et Kurt, et que chacun souhaite ressusciter ? (4) De l’obscurité, où baigne l’écran, surgissent d’étranges et irréelles lumières, les coups de fouet qu’assène Kurl à Nevenka ne déchirent pas seulement la peau de son dos, ils la libèrent de ses préceptes moraux. Et son corps, au-delà de la douleur, découvre le plaisir et son visage s’apaise (Image 1) et tout devient possible puisque le désir sexuel ne répond pas au rationnel… Et les stigmates de Nevenka, dans cet univers fantasmagorique et fétichiste (5), métamorphose l’infortuné en une nouvelle Catherine de Sienne souffrant le martyre de la flagellation, présageant un « mariage mystique » avec le Kurt où l’officiant offrirait une rose en prélude à la transverbération (6), ce moment que certaine ont ainsi décrit : « Je voyais donc l’ange qui tenait à la main un long javelot d’or dont la pointe laissait échapper une flamme. Il m’en perça soudain le cœur jusqu’aux fibres les plus profondes et il me semblait qu’en le retirant, il en emportait des lambeaux. Puis il me laissa toute entière embrasée de l’amour de Dieu. La douleur était si vive qu’elle m’arrachait des gémissements, mais accompagnée d’une telle volupté que j’aurais voulu qu’elle ne cessât jamais ». 1- Un décor digne des films de la Hammer qui ne souffre même pas de l’absence de Christopher Lee 2- Il s’agit du 6 films où il est crédité au générique... sous le nom de John M. Old , une idée du producteur qui souhaitait de faire américain 3- Son meurtre est tout aussi surprenant puisqu’à aucun moment n’apparait ne serait-ce que l’ombre du tueur 4- Le film fut interdit en Italie, coupé, remonté et renommé « What » aux Etats-Unis… 5- Le fouet, les roses et le poignard (en guise de long javelot) 6- Ce phénomène a aussi touché Mariam Baouardy |
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