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Letícia Román :... :Nora Davis || John Saxon :... :Dr. Marcello Bassi || Valentina Cortese :... :Laura Craven-Torrani || Titti Tomaino :... :Inspector || Luigi Bonos :... :Albergo Stelletta || Milo Quesada :... :De Vico / Paccini || Robert Buchanan :... :Dr. Alessi || Marta Melocco :... :Murder Victim || Gustavo De Nardo :... :Dr. Facchetti || Lucia Modugno :... :Nurse || Giovanni Di Benedetto :... :Professor Torrani || Franco Morici :... :Policeman || Virginia Doro :... :Torrani's Maid || Dante DiPaolo :... :Andrea Landini |
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La Fille qui en savait trop |
Retour à Mario Bava |
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La Fille qui en savait trop |
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Nora Davis, jeune américaine, rend visite à sa tante à Rome. Le jour de son arrivée, alors qu’elle passe seule la nuit au chevet de sa tante, celle-ci décède. Prise de panique, Nora quitte l’appartement pour chercher de l’aide. Mais les rues de Rome ne sont pas sûres à ces heures et un inconnu lui dérobe son sac à main… Et c’est à ce moment-là, qu’encore étourdie, elle est témoin du meurtre d’une femme. Nora sombre dans l’inconscience… Mais au petit matin, lorsqu’un garde la réveille, le corps de la victime ayant disparu, la police met en doute son témoignage. |
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Quelques mots sur |
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Par l’adjonction de quelques scènes et la substitution d’une bande musicale par une autre (1), le cinéaste réalisa deux versions de ce film : une, conforme à la commande américaine ; une autre, plus en adéquation à ses désirs et destinée au marché italien. Le résultat de ce jonglage explique, probablement, le caractère indécis de la tonalité générale. Entre comédie et drame, entre épouvante et romance, le film semble hésiter quant à la route à emprunter et ceci d’autant plus que le scénario nébuleux ne le mène qu’à une impasse. Ainsi, les motivations alphabétiques du criminel constitueront, à tout jamais, le trou noir de l’intrigue… Mais là ne réside pas l’essentiel de ce film qui se regarde aujourd’hui encore avec plaisir, comme s’il s’agissait d’une œuvre picturale intemporelle. Il convient de retenir cette comparaison puisqu’il donne la clé du mystère de la modernité de ces vacances romaines sous l’œil d’un serial killer. Mario Bava peint le noir à coups de zébrures de lumières aveuglantes ou de contre-jours angoissants, il brouille les apparences sous des sourires enjôleurs ou des plans larges inondés de blanc. Il se joue des ombres portées sur les murs qui ébauchent comme des toiles d’araignées au cœur desquelles se débat une ingénue aux grands yeux plus étonnés qu’effrayés. Beaucoup de critiques désignent, à raison, ce film comme l’acte de naissance du « Giallo » tant il est vrai qu’il en contient tous les éléments : - whodunit. - Sérial Killer. - Crimes à l’arme blanche. - Tension sexuelle. Ce dernier point est particulièrement frappant lors de la scène sur la plage. Nora, allongée sur le sable, offre son corps aux rayons du soleil, et au regard du Dr. Marcello Bassi (2). Celui-ci ne peut contenir ses pulsions. Il se redresse, énonce des paroles ambiguës puis s’avance vers Nora. La caméra cadre le visage effrayé de la jeune femme qui dans un mouvement défensif recule. Le spectateur devine et partage ses pensées : John est le meurtrier et il s’apprête à la tuer. Finalement, Marcello écrase ses lèvres sur celles de Nora pour un baiser fiévreux… Cut… et le baiser se conclut devant la porte du domicile romain de Nora. Ainsi, désirs sexuels et pulsions meurtrières pourraient se confondre… Notons enfin ce qui n’a échappé à personne : la présence de la figure tutélaire d’Alfred Hitchcock dès le titre du film. 1- La version américaine s’intitule « The Evil Eye » et accorde plus de place à la romance entre Nora et le Docteur Marcello. Quant à la musique de Robert Nicolosi elle s’efface pour céder sa place à Les Baxter 2- Ainsi qu’à ceux des spectateurs |
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