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Suspiria |
![]() Retour à Dario Argento |
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Suspiria |
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Suzy Banyon intègre l’Académie de Danse de Fribourg. Mais, dès son premier jour de cours, s’enchainent des événements étranges et dramatiques. Ainsi le lendemain de son arrivée, une étudiante est retrouvée sauvagement assassinée ; plus tard, le pianiste aveugle sera égorgé par son chien ; quelques jours après, ce sera l’une de ses amies qui disparaitra… Y aurait-il un lien entre ces événements et la légende qui désigne la demeure où a élu domicile l’Académie, comme l’antre d’une redoutable sorcière, nommée Helena Markos, décède voilà plus de 100 ans ? |
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Quelques mots sur |
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Les spécialistes s’accordent tous pour caractériser ce film comme celui de la rupture. Dario Argento, délaissant les parcours balisés du giallo, s’aventure pour la première fois sur les sentiers escarpés du cinéma fantastique pour y conjuguer l’onirisme et l’horrifique, sous l’œil omniprésent de la sorcellerie (1). Mais, au risque de déplaire aux zélateurs, disons-le sans détour : la sorcellerie à peu d’importance dans l’affaire, tout au plus sert-elle à insuffler une certaine cohérence au scénario. Par contre, l’onirisme et l’horrifique sont au centre du film, se phagocytant l’un l’autre au cœur de nuits unicolores (2). Examinons une scène, celle où Sara, qu’une ombre inconnue et menaçante poursuit à travers les couloirs, se réfugie dans une pièce quasi vide. La « menace » tente de soulever le loquet qui bloque la porte à l’aide d’un rasoir qu’il glisse entre le battant et l’huisserie… Sara empile des malles afin d’atteindre l’unique vasistas de la pièce… Son empilement bascule… mais elle parvient à se hisser jusqu'à la fenêtre, à la franchir, à sauter dans la pièce voisine… Et à la dilatation du temps dans laquelle Sara menaçait de s’engluer, succède le cauchemar. Sara choit au milieu d’un monceau de fil de fer barbelé ! Pourquoi y a-t-il un tel amas dans cette pièce ? Peut-être parce qu’il s’agit d’un rêve et que dans un rêve les objets apparaissent, disparaissent ou se métamorphosent sans raison, à tout moment et sans continuité. Prise au piège de cet écheveau, Sara s’englue littéralement et comme dans certains cauchemars, alors que le danger guette, il devient impossible de s’extraire des lieux indéfinis… Ce procédé, qui situe « l’action » à la frontière du rêve et de la réalité, Dario Argento, l’utilise tout au long de ce film que la critique a parfois qualifié de pastiche horrifique d’« Alice aux pays des merveilles » (3). Mais il y recourt aussi d’une autre façon : (4) Lors du premier meurtre, d’une rare violence et qui se déroule au cours des premières minutes (5), ce n’est pas la victime qui semble sous l’emprise du rêve, mais le spectateur. Dario Argento lui refuse tout repère spatio-temporel rationnel. Une main, qui surgit de nulle part, saisit Pat par le cou et précipite son visage au travers de la fenêtre… Pourquoi une jeune fille frappe-t-elle désespérément à la porte de la chambre de Pat ? Quelques secondes plus tard, Pat est jetée au travers de la verrière qui domine le hall d’entrée de l’Académie… Comment est-elle arrivée là ? Qu’est devenue l’autre jeune fille ? Ne serions-nous pas en train de rêver et comme dans un rêve les images ne s’enchaineraient-elles pas sans aucune logique apparente ? Rêve, réalité… les couleurs envahissantes et les visages improbables ne font qu’accentuer ce climat incertain où évoluent des jeunes filles au comportement souvent enfantin (6), futures victimes d’un tueur sans mobile. 1- Premier film de la « Trilogie des Enfers » 2- La plupart du temps rouge… 3- Lors d'un entretien, paru en 2007 dans le journal Télérama, le cinéaste déclara avoir essayé avec « Suspiria » de « mélanger l'univers des contes de Walt Disney et de Grimm avec la violence de L'Exorciste ». (Wikipédia) 4- « Avec Psycho, je faisais de la direction de spectateurs, exactement comme si je jouais de l'orgue », Hitchcock. Argento semble procéder de même 5- Quel cinéaste oserait situer le climax de son film à cet endroit ? 6- Initialement, l’action devait se dérouler dans un pensionnat pour enfants de 8 à 12 ans. Mais les problèmes de distribution qui en auraient découlé ont convaincu le réalisateur de faire plus « vieux ». |
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