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Cinq jours à Milan |
![]() Retour à Dario Argento |
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Cinq jours à Milan |
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A partir du 18 mars 1848 et durant cinq jours, la population milanaise se révolte contre la mainmise autrichienne sur la Lombardie. Ce soulèvement aboutit au départ des troupes et des autorités d’occupation. Un gouvernement provisoire est instauré, mais il entre aussitôt en conflit avec les opposants milanais, républicains et fédéralistes. Le roi Charles-Albert de Sardaigne profite des événements pour annexer la Lombardie. Profitant d’une canonnade qui détruit le mur de sa prison, Cainazzo prend la fuite. Ses pérégrinations, dans la ville insurgée, le conduisent jusqu’à la boulangerie de Romolo. Celle-ci est détruite d’un coup de canon… Désœuvrés et sans en comprendre vraiment les enjeux, Cainazzo et Romolo traversent l’insurrection dont ils ne retiennent que la joyeuse pagaille, les atroces massacres et en pressentent peut-être le dénouement |
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Quelques mots sur |
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Si cette unique comédie de Dario Argento ne méritait pas d’être vouée aux gémonies, elle ne manquera pas, malgré tout, de plonger le regardeur dans la plus grande perplexité. Certes, chacun ne peut qu’adhérer à ce qui semble être le message sous-jacent du film : la révolution mange toujours ses enfants, fussent-ils adoptifs (1) et elle n’oublie jamais de desservir ceux qui l’on réellement fait (2). Certes, chacun s’accorde à dire que la révolution génère un grand foutoir, où se mélangent la fête, le sang et les profiteurs, où tout devient possible même le « n’importe quoi » (3). Certes, personne n’ignore que quelques mesquins profitent d’elle pour régler leurs affaires privées (4) Certes, personne ne doute qu’en son nom se commettent les pires exactions (5). Mais ceci ne fait pas un scénario et encore moins un film dont le personnage principal est la révolution. A moins qu’il ne regorge de trouvailles visuelles et narratives. Ce qui est loin d’être le cas (6), ce qui est loin de ce à quoi nous avait habitués Dario Argento avec ses précédents giallos. 1- Romolo, qui était un paisible boulanger, parce qu’il a adhéré à l’idéal de la révolution c'est-à-dire de justice et de liberté tente d’empêcher le chef d’un groupe de partisans de violer une femme. Il pousse l’individu dans l’escalier… L’homme dégringole les marches et meurt. Le boulanger est immédiatement arrêté et condamné à mort. 2- Le film se referme sur le cri que Cainazzo adresse à la foule, en désignant les membres du gouvernement provisoire : « Ils nous ont tous trompés » 3- Comme de croiser une comtesse qui, exaltée par la vue du sang, s’offre aux combattants ou d’accoucher une femme rencontrée par hasard ou encore de se disputer autour d’un mort au sujet de ces dernières paroles. 4- Comme ce bon patriote qui dénonce une femme couchant avec l’ennemi, mais qui est en fait un fiancé jaloux. 5- Comme le « sabrage » d’une foule quasi désarmée 6- Dario Argento recourt à quelques ébauches d’effet « gore ». Parfois à la fréquence des images du cinéma muet. Il rend d’ailleurs hommage à Charlie Chaplin (« Les temps modernes » – scène du drapeau). On reconnait par deux fois des accents de « Il était une fois la révolution » et l’on devine une référence au « Cuirassé Potemkine ». |
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