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Le Chat à neuf queues |
 Retour à Dario Argento |
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Le Chat à neuf queues |
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| Un laboratoire de génétique est cambriolé. Quelques jours plus tard, l’un des chercheurs de ce centre est happé par un train qui entrait en gare. La police refuse d’établir un lien entre ces deux affaires et conclut à un accident en ce qui concerne la seconde. Un ancien journaliste, devenu aveugle, qui a surpris une étrange conversation, lors d’une promenade nocturne en compagnie de sa petite nièce, contacte le reporter Carlo Giordanni et lui suggère d’observer au mieux et dans son intégralité le cliché qu’il a publié de l’accident. Il apparait clairement que le scientifique a été précipité sous le train par une main inconnue… Les deux hommes vont découvrir que l'institut travaille sur le facteur X.Y.Y. qui, selon eux, se retrouverait chez les personnes enclines à la violence et à la criminalité. Mais ils devront aussi faire face à un tueur qui ne recule devant aucune atrocité. |
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Quelques mots sur |
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| Son premier film ayant connu le succès, Dario Argento n’éprouve pas de difficulté pour convaincre les producteurs de lui permettre de réaliser un deuxième film (1). Pour ce « Chat à Neuf Queues » (2), le réalisateur s’entoure d’un casting aux visées internationales. Karl Malden ne parcourt plus « les rues de San Francisco » en compagnie de Michael Douglas, mais les trottoirs italiens en compagnie d’une très jeune fille, une canne d’aveugle à la main (Image 1). Quant à James Franciscus, il ne semble plus intéressé par « le secret de la planète des singes », mais par celui du laboratoire de génétique autour duquel s’amoncellent les cadavres que sème un tueur récidiviste. Délaissant pour un temps les éléments oniriques qui parsemaient son premier film ainsi que l’état d’enfermement dans lequel il avait maintenu son précédent personnage central, le réalisateur n’abandonne pas pour autant son obsession de l’image. Lorsque le Docteur Calabresi est happé par un train entrant en gare (Image 2), un photographe de presse, qui attendait l’arrivée de ce train à bord duquel voyage une starlette, déclenche son appareil. Le lendemain, l’instantané occupe une bonne place dans le journal. Mais il a retaillé le cliché… la main qui pousse le Docteur Calabresi, que le photographe n’a pas discerné, a donc disparu. L’image est partielle et le réel est hors cadre (3). Seul un aveugle peut le deviner, puisque lui seul ne voit pas la photo, puisque lui seul ne peut être abusé par les apparences (4). Cet attrait pour l’image, pour ce qu’elle contient ou ne contient pas, le réalisateur ne se contente pas de l’inclure dans le film, il en fait l’élément central de sa construction narrative. Ainsi, la caméra adopte tour à tour, et sans transition, le point de vue de la plupart des protagonistes et en particulier de celui du tueur qui a droit à un traitement singulier puisqu’il est annoncé par l’image d’un œil (5). D’aucuns ont reproché à Dario Argento de s’être quelque peu perdu dans une intrigue mal définie et trop dispersée. En fait, en guise d’intrigue, ce polar classique, mais à la forme rude, s’organise autour d’un MacGuffin sans intérêt, c'est-à-dire un MacGuffin tel que le concevait Alfred Hitchcock (6). C’est d’ailleurs ce qui fait la force de ce film qui sinon ne serait qu’une suite d’incohérences et d’invraisemblances, agrémentée d’humour(7). 1- Certains critiques affirment que ce sont les producteurs qui ont demandé à Argento de réaliser ce second film. 2- Un chat à neuf queues est un instrument de torture - un fouet - composé d'un manche de bois de 30 à 40 cm de long auquel sont fixées neuf cordes ou lanières de cuir d'une longueur qui varie de 40 à 60 cm dont chaque extrémité mobile se termine par un nœud. (Wikipédia) 3- Thomas, photographe qu’Antonioni met en scène dans « Blow-Up », procède à l’inverse… 4- Faut-il en matière de photo suivre les conseils de JLG qui disait : « pour mieux voir un film, il faut fermer les yeux » 5- Alfred Hitchcock avait eu recours à un tel procédé annonciateur, non pas avec une image, mais un son de Klaxon dans « The Skin Game » (1931) 6- Les images sur les verres de lait ne sont-elles pas un clin d’œil à « Soupçons » (1941) 7- Voir la scène du barbier ! |
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