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Stefania Rocca =... =Anna Mari || Liam Cunningham =... =John Brennan || Silvio Muccino =... =Remo || Adalberto Maria Merli =... =Police Commissioner || Claudio Santamaria =... =Carlo Sturni || Fiore Argento =... =Lucia Marini || Cosimo Fusco =... =Berardelli || Mia Benedetta =... =Francesca || Giovanni Visentin =... =C.I.D. Chief || Claudio Mazzenga =... =Mario || Conchita Puglisi =... =Marta || Micaela Pignatelli =... =Professor Terzi || Luis Molteni =... =Pathologist || Carlo Giuseppe Gabardini =... =Anti-Hacker || Alessandro Mistichelli =... =Anti-Hacker |
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Card Player |
![]() Retour à Dario Argento |
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Card Player |
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Un psychopathe propose à la police de jouer au poker en ligne. L’enjeu des parties est simple : si la police perd, il tue la femme qu’il a kidnappée ; si la police gagne, il la libère… L'inspectrice Anna Mari, avec l’aide d’un inspecteur britannique, en poste à l’ambassade, et d'un jeune joueur chanceux, va tenter de stopper ce jeu sanglant. |
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Quelques mots sur |
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L'inspectrice Anna Mari (Image 5), en charge de l’enquête sur la disparition d’une touriste britannique, reçoit un courriel du kidnappeur. La photo de la jeune femme terrorisée défile à l’écran. Elle l’imprime et se précipite dans le bureau de son supérieur… Celui-ci observe un instant le tirage : la femme, comme emprisonnée dans le rectangle photographique, fixe droit devant elle (1) le hors champ qui devient immédiatement l’enjeu de l’intrigue, l’antre de l’horreur. Lorsque la partie de poker en ligne débute, le spectateur se retrouve de nouveau devant un empilement de rectangles et de carrés : le rectangle de l’écran de projection qui délimite un champ, un hors champ et définit ainsi un espace filmique ; le carré de l’écran de l’ordinateur, où va se dérouler la partie, sur lequel se concentrent tous les regards et qui empêche à chacun de voir le monde (Image 4-6)) ; le carré où s’agite le visage de la femme qui enserre l’espace du drame dans un hors champ virtuel et invisible à plus d’un titre (Image 1-3). Invisible parce que non visible, mais aussi, et surtout, parce que le champ visible interdit tout questionnement quant à sa réalité (2). Ce jeu d’emboitage des cadres n’est pas une simple mise en abyme, une récursivité des champs et des hors champ qu’engendrerait le décor high-tech de nouvelles technologies de la communication balbutiantes (4), il est aussi la clé de voute du faux semblant sur laquelle repose l’intrigue (3) et il induit nécessairement une esthétique singulière au regard de celle qu’adopte généralement le cinéaste (5). En circonscrivant de façon explicite le champ et le hors champ, le cinéaste localise deux mondes distincts que sépare une frontière infranchissable : celui du commissariat, de l'inspectrice Anna Mari, de l’enquête ; celui du tueur et de ses crimes barbares. Ainsi, « Card Player » n’est pas le plus soft des films de Dario Argento, il est le plus abouti quant à l’adéquation entre le fond et la forme 1- « Regarder autour de soi, c'est vivre libre » JLG. 2- Cette fascination paralysante est intrinsèquement liée au cinéma gore. 3- Bien plus que sur un faux-semblant, l’intrigue s’articule sur une escroquerie scénaristique. Mais ce n’est pas la première fois que le réalisateur recourt à ce genre de procédé. 4- Cette auto textualité renvoie à son film précédent « Le Sang Des Innocents », ode aux anciennes techniques policières et entièrement dédié à la ligne droite. Quant à l’intertextualité elle se réfère au « Faux coupable » d’Hitchcock et au sur cadrage du visage de « Manny ». Le regardeur pourra aussi déceler une certaine similitude entre le corps de la touriste anglaise, flottant dans les eaux de la rivière (Image 2), et celui des femmes que repêche la police dans les eaux de la Tamise dans « Frenzy ». 5- En d’autres termes, le gore déserte l’écran (Image 7). |
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