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Reg Park :Hercules (Ercole) || Christopher Lee :King Lico (Licos) || Leonora Ruffo :Princess Deianira || George Ardisson :Thesus (Teseo) || Marisa Belli :Aretusa || Ida Galli :Persephone || Franco Giacobini :Telemachus (Telemaco) || Mino Doro :Keros || Monica Neri :Helena () || Ely Drago :Jocasta () || Gaia Germani :Medea || Raf Baldassarre :Un mercenario || Elisabetta Pavan :Tamar || Aldo Pedinotti :Sunis () || Claudio Marzulli |
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Hercule contre les vampires |
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Hercule contre les vampires |
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Lycos a fait assassiner le roi d'Hécatie et a envoûtée sa fille, Déjarine, qu’il maintient en état de léthargie. Seule une pierre magique qui se trouve aux Enfers pourrait la sauver. Accompagné de ses amis Thesée et Télémaque, Hercule conquerra le talisman et, après de nombreuses épreuves, sauvera sa fiancée Déjanire des griffes Lycos… mais au prix du sacrifice de Proserpine. |
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Quelques mots sur |
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Cette nouvelle aventure, sous les auspices des dieux, s’intitule très justement « Ercole Al Centro Della Terra », mais la présence de Christopher Lee (1) dans le rôle du méchant Lycos incita les distributeurs de l’hexagone à le titrer « Hercule contre les Vampires ». Pourtant, s’il est vrai que l’on entrevoit parfois les canines de Dracula, dont le visage se reflète dans une flaque de sang, s’il est exact que Lycos envisage de boire le sang de la malheureuse Dejanira, à aucun moment Hercule ne combattra les vampires. Tout au plus a-t-il maille à partir avec quelques morts-vivants et autres lémures. Qu’importe ? A aucun moment, ni par le titre, ni par l’action (2), les lieux (3) ou les patronymes (4), ce film ne prétend à la justesse. Son seul objectif : la rentabilité. Paradoxalement, cette contrainte économique, qui oblige le réalisateur à travailler dans le dénuement financier, le pousse à la plus grande inventivité. Tourné quasi exclusivement en studio, cet Hercule démontre l’immense inventivité de Mario Bava (5). Le réalisateur déploie toute son ingéniosité pour construire des décors qu’il utilise et réutilise en les noyant dans un brouillard maléfique ou des lumières changeant de coloris. Et l’univers, dans lequel s’avancent Hercule et ses compagnons, sera tantôt saturé de rouge, vert ou bleu. Ainsi, transcendant l’indigence de ses moyens, il photographie des moments magnifiques comme les prophéties de la sibylle où la géométrie parfait de la symétrie axiale envahit l’écran, signifiant de la sorte la puissance du personnage. Certes, quelques autres instants sont nettement moins réussis, comme celui où Hercule vainc Procuste (6), devenu une ridicule créature de pierre, mais Mario Bava relève malgré tout le défi et livre une œuvre empreinte de théâtralité qui préfigure le film d'horreur gothique. 1- Cet acteur britannique prolifique (plus de 230 films à son actif) doit sa renommée à son interprétation légendaire du comte Dracula dans une série de films produits par les studios britanniques Hammer Film Productions. « Le Cauchemar de Dracula » (1958) est le premier de la série. 2- Dans la mythologie grecque, Hercule descend aux Enfers pour délivrer Thésée. 3- Ici les enfers sont la demeure du mal alors que les Enfers de la mythologie romaine ou grecque - l'Hadès – sont la demeure de tous les défunts. Le Tartare pour les méchants, les Champs Elyséens pour les bons. Quant aux pommes d'or du jardin des Hespérides elles poussent aux Enfers 4- Télémaque n’est plus le fils d’Ulysse, mais un loustic malheur en amour ; Proserpine n’est plus seulement la captive de Pluton, mais aussi sa fille ; Jocaste, fille de Ménécée et sœur de Créon, épouse de Laïos puis de son propre fils, Œdipe, n’est ici qu’une jeune fille au cœur changeant ; Thésée n’est plus l’époux de la calomniatrice Phèdre, mais l’amoureux de Proserpine et le promis de Jocaste. 5- Avant de prendre la direction de ce film, il avait travaillé, comme chefs opérateurs, aux côtés de Pabst, Dino Risi, Roberto Rossellini, Riccardo Freda ou Raoul Walsh. Certains le considèrent comme le fondateur du Giallo, film d'exploitation, à la frontière du cinéma policier, du cinéma d'horreur et de l'érotisme. 6- Dans le mythe, ce fils de Poséidon est un brigand aux pratiques « plaisantes ». Il sévit le long de la route qui va d'Athènes à Éleusis, où il offre l'hospitalité aux voyageurs qu'il capture pour les torturer ainsi : il les attache sur un lit, où ils doivent tenir exactement ; s'ils sont trop grands, il coupe les membres qui dépassent ; s'ils sont trop petits, il les étire jusqu'à ce qu'ils atteignent la taille requise (Wikipédia) |
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