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Mark Wahlberg : le capitaine Leo Davidson || Tim Roth : le général Thade || Helena Bonham Carter : Ari, fille de sénateur || Michael Clarke Duncan : le colonel Attar || Paul Giamatti : Limbo, l'esclavagiste || Estella Warren : Daena || Cary-Hiroyuki Tagawa : Krull, major d'homme || David Warner : le sénateur Sandar || Kris Kristofferson : Karubi || Erick Avari : Tival || Evan Parke : Gunnar || Luke Eberl : Birn || Glenn Shadix : le sénateur Nado || Lisa Marie : Nova || Eileen Weisinger : Leeta || Anne Ramsay : Grace Alexander || Linda Harrison : la femme dans le chariot || Charlton Heston : le sénateur Zaïus, père de Thade |
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La Planète des singes |
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La Planète des singes |
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Leo Davidson tentait de récupérer un vaisseau spatial à bord duquel se trouve un chimpanzé lorsqu’il est pris dans une tempête électromagnétique qui l’expédie dans un lointain futur et le fait s'écraser sur la planète Ashlar. Presque aussitôt Léo est capturé par des singes très évolués et doués de la parole ! Avec le concours d'une poignée d'esclaves humains et la complicité de la fille d'un influent sénateur singe, Leo va tenter de rejoindre son vaisseau spatial. Mais il lui faudra avant échapper à l’armée de gorilles qui l’a pris en chasse. |
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Quelques mots sur |
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Il aura fallu attendre, pour ainsi dire, une trentaine d’années pour voir les singes envahir de nouveau les grands écrans blancs des salles obscures de la planète Terre. Pour ce remake du premier opus de la saga « La planète des singes », les studios ont fait appel à un réalisateur à l’imagination débordante, qui sait se faire aimer du public et apprécier de la critique, du moins jusqu’à ce jour. D’abord retissant, Tim Burton a accepté finalement de réaliser le film, mais a pris soin de le débarrasser du discours post apocalyptique qui constituait le message idéologique de la version de 68. (1) Le monde n’a pas été détruit par une conflagration nucléaire générale. Et si le singe a pris le pouvoir au fil des millénaires, la raison n’est jamais explicitement énoncée, même s’il semble qu’il faille la rechercher dans le trop grand nombre d’expériences de laboratoire que lui a fait subir l’homme et par voie de conséquence dans les mauvais traitements dont il était la victime (2). Loin de son univers habituel, le réalisateur oriente résolument son film vers le blockbuster. Il dresse des décors sombres et somptueux, aux accents gothiques, qui rompent radicalement avec l’aspect étriqué et champêtre dont la saga était coutumière. De même, il dessine de nouvelles statures aux personnages : les gorilles ne se déplacent plus comme des vieillards impotents et stupides, mais comme des conquérants bondissants et massifs ; la division raciale entre gorilles, chimpanzés et orang-outan s’estompe ; les humains ne sont plus des animaux traqués dépourvus de langage et vêtus de peaux de bêtes ; le capitaine Leo Davidson n’exhibe pas ses muscles tel un colonel George Taylor jouant au Tarzan du futur ; Zira se nomme Ari et a troqué la tunique verdâtre pour des vêtements plus seyants ; quant au méchant, s’il n’est pas particulièrement gentil, ces motivations n’en sont pas moins nobles. (3) Malgré ses grandes qualités, tant esthétiques que scénaristiques, cette version n’a pas reçu un accueil chaleureux de la critique cinéphile, cette même critique, qui pour partie, encense la version de 68. (4) Si pour les uns « Nettement inférieure à la première version de Schaffner, qui filait la parabole de la guerre froide tout en conservant une certaine âpreté (...), La Planète des singes façon Burton sent la routine de fabrication et le complet manque de conviction. » (Les Inrockuptibles) Pour d’autres « Brillante exposition, où Tim Burton réussit à créer un univers visuel original, assez angoissant (...). Et puis il largue les amarres, mettant tout son savoir-faire au service d'une chasse à l'homme certes spectaculaire, car nourrie des meilleurs effets spéciaux et fouettés par une caméra virtuose, mais finalement assez vaine. » (Télérama) Pendant que certains affirment : « La réalisation est sage, sans audace ni fantaisie, l'humour est démago, les dialogues bâclés. On baigne dans une esthétique indécise, vaguement kitch, dans laquelle le cinéaste ne semble pas trouver ses repères, ni cette distance subtilement ironique à laquelle il nous avait habitués. » (Chronic'art.com) Autant de reproches contradictoires qui, adroitement agencés, s’appliqueraient à merveille à l’ensemble des opus précédents, y compris à la série TV. 1- Avec la fin de la guerre froide, la menace nucléaire a été supplantée par la menace bactériologique. Ce que ne manquera pas d’exploiter explicitement « La Planète Des Singes : Les Origines » 2- Ce nouveau message idéologique prendra son envol dans le prochain opus 3- A tous ces éléments du meilleur effet, il convient de rajouter l’humour qui court tout le long du film et que cristallise le personnage de l’esclavagiste Limbo. 4- En fait, ce que ne pardonne pas une certaine critique, c’est que ce film soit signé Tim Burton. |
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