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Michèle Mercier : Angélique || Robert Hossein: Joffrey de Peyrac "Le Rescator" || Roger Pigaut: Pierre-Marie D'Escrainville || Bruno Dietrich : Coriano || Christian Rode : Vivonne || Pasquale Martino : Savary || Ettore Manni: Jason || Arturo Dominici : Mezzo Morte || Sieghardt Rupp : Millerand. || Gaby Mesee : fille sur le bateau d'Escrainville || Paul Muller : un chevalier de Malte || Gianni Solaro : un chevalier de Malte || Mino Doro : haut-commissaire des ventes || Leopoldo Bendandi : acheteur turc || Paolo Gisuti: lépreux || Mimmo Poli : un acheteur || Samia Sali : Yasmine || Renato De Carmine || Jacques Toja : narrateur |
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Indomptable Angélique |
Retour à Angelique |
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Indomptable Angélique |
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Angélique est partie à la recherche de Jeoffrey de Peyrac en compagnie de Savary. Peut-être a-t-il trouvé refuge dans cette île aux lépreux ? Les hommes du duc de Vivonne capturent Angélique avant qu’elle ait le temps d’en apprendre davantage. Mais l’indomptable menace celui-ci de révéler au Roy que la sœur, madame de Montespan, assiste aux messes noires. Le duc n’a pas d’autres choix que de conduire Angélique en Sardaigne Mais voilà qu’au large de cette île le navire du duc est attaqué par celui du Rescator… pour échapper au pirate, Angélique se jette à l’eau… Et pendant que Savary révèle au Rescator, qui n’est autre que Jeoffrey de Peyrac, ce triste quiproquo, Angélique est violée par d’Escrainville, le négrier qui l’a repêchée. Ceci fait, celui-ci la destine à ces hommes… mais son second la sauve des outrages : il convient de ne pas gâcher la marchandise. Vendue sur le marché des esclaves et achetée par un riche inconnu, Angelique est conduite dans un énigmatique château. Et c’est là qu’elle retrouve Jeoffrey de Peyrac, qui n’est autre que ce mystérieux acheteur ! Serait-ce la fin des malheurs de la belle ? Que nenni ! Usant d’un lâche subterfuge, d'Escrainville parvient à kidnapper Angélique |
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Quelques mots sur |
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Louis de Funès triomphe dans des films aussi inoubliables que « Les Grandes Vacances » de Jean Girault, « Oscar » d'Édouard Molinaro ou « Fantômas contre Scotland Yard » d’André Hunebelle. Pendant ce temps, alors que le pétrole déversé par le Torrey Canyon le 18 mars souille les plages bretonnes, le 26 novembre de cet an de grâce, la messe est dite pour la première fois en français. Ce qui ne tardera pas à avoir des conséquences pour tout un chacun, puisque, le 19 décembre, la loi Neuwirth, qui autorise la contraception féminine, est adoptée au Parlement. Quant à Michel Deville il obtient le Prix Louis-Delluc pour « Benjamin ou les Mémoires d'un puceau ». Et c’est au milieu de ce tohu-bohu qu’Angélique de Sancé de Monteloup quitte Paris précipitamment et se lance à la poursuite de son mari devant Dieu, le comte Joffrey de Peyrac qu’elle a aperçu dans les souterrains de son hôtel particulier parisien (1). Mais peut-être a-t-elle pris cette décision quelque peu à la légère, ne soupçonnant pas les affres qui l’attendent. Menacée d’être reconduite à Paris, où un Roy courroucé et vexé l’attend pour le pire, elle ne doit qu’au chantage d’être conduite vers la Sardaigne. Est-ce le fait de se découvrir non veuve qui la pousse à user bien maladroitement de ses charmes ? Toujours est-il qu’ayant vertement refusé au duc de Vivonne quelques câlins fripons (Image 2) celui-ci lui promet de l’abandonner sur le premier ilot croisé. Ironie du sort, c'est-à-dire sadisme des créateurs en quête de rebondissements, c’est son amour Joffrey de Peyrac, devenu le puissant et mystérieux Rescator (Image 3), précurseur du capitaine Némo et libérateur des galériens (Image 1), qui vaudra à l’indomptable Angélique un bain de mer puis un séjour des plus pénibles à bord du navire que commande l’infâme d’Escrainville (Image 4) (2). Objet du regard concupiscent de l’opiomane d’Escrainville, Angélqiue sera battue puis violée par cet individu qui la jettera ensuite en fond de cale pour le repas sexuel des rebuts de son navire (Image5), scène leste aux senteurs sadiennes (3) qui annonce celle des chats, toutes deux photocopies conformes « Des oiseaux ». Et nous voila à la fin de ce périple, pour une vente aux enchères où le spectateur, les yeux exorbités, tel le loup de Tex Avery (Image 6), mime le carabinier de Godard en tentant d’entrevoir le hors champ (Image 7). Les vastes de la cour ne sont plus que de lointains souvenirs. Angélique s’enfonce en terres barbaresques avec pour unique arme sa beauté et pour unique menace sa beauté. 1- A ce moment de la saga, chacun s’interroge : pourquoi Joffrey s’enfuit-il lorsqu’Angélique le découvre ? 2- Chacun notera la propreté régnant sur le navire du Rescator qui contraste avec la saleté régnant sur celui de d’Escrainville. 3- Mais il est vrai que les aventures d’Angélique ne sont pas sans rappeler celles d’Aline et Valcour, roman épistolaire de D.-A.-F de Sade, publié en 1793 |
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