Réalisateur : Martin Campbell Scénariste : Jeffrey Caine, Bruce Feirstein, Michael France. Pierce Brosnan : James Bond || Sean Bean : Alec Trevelyan || Izabella Scorupco : Natalya Simonova || Famke Janssen : Xenia Onatopp || Joe Don Baker : Jack Wade || Judi Dench : M || Robbie Coltrane : Valentin Dmitrovich Zukovsky || Gottfried John : General Arkady Grigorovich Ourumov || Alan Cumming : Boris Grishenko || Tchéky Karyo : Defense Minister Dmitri Mishkin || Desmond Llewelyn : Q || Samantha Bond : Miss Moneypenny || Michael Kitchen : Bill Tanner || Serena Gordon : Caroline || Simon Kunz : Severnaya Duty Officer |
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Synopsis |
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Une vieille connaissance de Bond, Xenia Onatopp, s’empare, avec la complicité d’un inconnu, de l'hélicoptère « tigre », un appareil invulnérable aux ondes électromagnétiques. Quelque temps plus tard, une base secrète russe est totalement détruite par une impulsion nucléaire générée dans la stratosphère par un satellite. Natalya Simonova, une informaticienne travaillant dans cette base, identifie Général Ourumov et sa complice Xenia comme ayant déclenché l’attaque. Celle-ci ayant pour but de dissimuler le vol des codes secrets du satellite GoldenEye. Bond débarque en Russie afin de retrouver Natalya et déjouer le complot au demeurant fort obscur. Sur la piste de Janus, il retrouve un vieux complice, qu’il croyait mort depuis un an, et qui ne rêve que de détruire Londres… histoire de venger la mort de ses parents. |
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Le saut dans le vide |
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Voilà six ans que le double 0 7 avait déserté les écrans mondiaux. Mais il est vrai que les difficultés s’étaient multipliées autour de ce personnage : des litiges entre Eon et la MGM ; la santé défaillante du producteur Albert R. Broccoli (1) ; la mort du scénariste Richard Malbaum (2) ; la démission de Timothy Dalton (3)… Autant d’événements auxquels il convient de rajouter la chute du mur de Berlin. On comprend que dans ces conditions le film s’ouvre par un saut dans un vide abyssal et se poursuive, quelques minutes plus tard par un nouveau saut dans un vide encore plus hadal d’un James Bond, sans parachute, à la poursuite d’un avion sans pilote. Par chance pour la production, alors que 007 parvenait à se hisser dans l’avion et à redresser sa trajectoire, le film rapporta 6 fois sa mise… Peut-être convient-il, avant de dire quelques mots sur ce nouvel opus de l’interminable Saga de l’espion de Sa Majesté, de souligner une modification fondamentale dans le casting : après avoir été campé par Bernard Lee de 1962 à 1979 puis par Robert Brown de 1983 à 1989, c’est Judi Dench (4) qui endosse le costume de M, devenant ainsi la première femme à diriger le MI-6. Signe des temps de l’après-guerre froide, elle le verbalise immédiatement par ces répliques cinglantes à l’adresse de Bond : « Vous êtes sexiste, misogyne et dinosaure (…) une relique de la Guerre froide ». Comme dans tout Bond qui se respecte, nous retrouvons ici les ingrédients habituels, en termes d’action, d’intrigue et de personnages. En ce qui concerne l’action, les explosions succèdent aux explosions : destruction en Arkhangelsk d’un complexe d'armes chimiques ; destruction de la station radar de Severnaya au beau milieu de la Sibérie ; explosion de l’antenne parabolique géante qui se terre au milieu de la jungle cubaine. Pour ce qui relève de l’intrigue, rien de plus banal pour 007 que de déjouer les plans machiavéliques d’un paranoïaque à tendances mégalomaniaques et de sauver le monde. Du côté des personnages, nous n’échappons pas à la belle James Bond girl, informaticienne de seconde classe, prête à succomber aux charmes ravageurs de 007. Nous n’évitons pas non plus les portes-flingues du méchant. L’un, le général Arkady Grigorovich Ourumovsorte, nourrit son dévouement à une ambitieuse folie et à une véritable résurgence visuelle du stalinisme. L’autre, Boris Ivanovitch Grishenko (5), talentueux programmeur ne semble motivé, en ultime analyse, que par un besoin maladif de pirater les systèmes informatiques. Dans cette galerie de méchants, une mention particulière doit être décernée à la très surprenante Xenia Zirgavna Onatopp, ancienne pilote de chasse dans l'armée de l'air soviétique. En effet, si elle aime par-dessus tout faire souffrir, elle déteste ne pas partager la souffrance : sado-masochiste ? Oui, mais avec les jambes et la bouche (6). Quant au méchant, Janus de son pseudonyme, il ne projette pas seulement de rayer Londres de la carte du monde, il traverse la Russie en train blindé (7) et s’enorgueillit d’avoir une histoire, histoire qui justifie ses deux visages, l'un tourné vers le passé (8), l'autre vers le futur (9). D'ailleurs, c’est au milieu des statues reléguées à l’oubli des dignitaires staliniens qu’il réapparait à James Bond dans une résurrection qui se voudrait divine. 1- Propriétaire de EON Productions.Il meurt sept mois après la sortie du film. 2- Scénariste de nombreux 007 3- L’interprète de l'agent 007 en 1987 dans « Tuer n'est pas jouer » et en1989 dans « Permis de tuer ». 4- Elle a remporté un Oscar, deux Golden Globe, un Tony Award, dix BAFTA ainsi que sept Laurence Olivier Awards. Depuis 1988, elle est Dame commandeur de l'Ordre de l'Empire britannique. 5- Nom du lecteur VideoLAN dans sa version 0.92 6- De nombreux moments qui la mettent en scène dans des échanges sexuels choquèrent un certain public. 7- Faut-il y voir une pâle copie du train de Trotski ? 8- Il est le fils de Cosaques de Lienz, collaborateurs des nazis vendus par les Britanniques à Staline à la fin de la Seconde Guerre mondiale et massacrés. 9- Son futur, c’est une double vengeance : contre l'Angleterre ; contre Bond |
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Gadgets, girls et lieux de tournage |
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