Réalisation : John Glen Scénario : Christopher Wood et Richard Maibaum Roger Moore: James Bond || Carole Bouquet) : Melina Havelock || Julian Glover : Aris Kristatos || Topol : Milos Columbo || Lynn-Holly Johnson : Bibi Dahl || Walter Gotell : Général Gogol || Cassandra Harris : Comtesse Lisl Von Schlaf || Desmond Llewelyn : Q || Lois Maxwell : Miss Moneypenny || Robert Rietty : Ernst Stavro Blofeld || Charles Dance : Claus || Michael Gothard : Emile Leopold Locque |
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Synopsis |
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A bord du navire qui a coulé dans les eaux albanaises se trouvait le système ATAC de lancement de missiles. Les services secrets britanniques chargent le couple d'archéologues, Timothy et Iona Havelock de récupérer le précieux appareil. Les Russes, qui suivaient le navire grâce à leurs satellites, font appel aux services de Kristatos, pour voler le système ATAC. Après l’assassinat du couple Timothy et Iona, 007 entre en scène et reçoit le soutien de Melina, la fille des archéologues… |
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Le jaune Helios |
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Lors du pré générique, après s’être recueilli sur la tombe de sa femme, Teresa, Bond embarque à bord d’un hélicoptère. Un homme chauve, portant une minerve et caressant un chat blanc prend très vite le contrôle de l’appareil et le téléguide jusqu’à des entrepôts avec l’intention affichée de le détruire et de tuer par la même l’espion de sa Gracieuse Majesté. Mais au terme d’un tour de force, dont lui seul a le secret, double 0 7 parvint à déjouer le piège machiavélique de cet homme dont nous ne voyons jamais le visage. Au final, le patin d’atterrissage de l’hélicoptère embroche le fauteuil roulant de cet individu à la mobilité réduite. Et l’homme est précipité par Bond dans le conduit d’une cheminée d’usine. Le spectateur non avisé se demandera probablement qui était cet individu dont il n’aura jamais ni vu le visage ni entendu le nom. L’amateur de la saga, qui a reconnu le chat, sait qui est le bonhomme : il s’agit d’Ernst Stavro Blofeld, chef suprême du SPECTRE. Mais ce même amateur peut être surpris de retrouver ce malfaisant dans l’état où il l’avait laissé en 1969, au sortir de « Au Service Secret De Sa Majesté ». Il peut être même décontenancé de le voir mourir dès l’amorce du film. Tous ces faits trouvent leur explication dans les raisons esthétiques et financières. • John Glen, qui réalise ce film, était monteur sur « Au Service Secret De Sa Majesté », probablement déçu des quatre opus qui ont suivi, il inscrit son film comme la suite directe de l’épisode qu’il monta. Ce dernier se terminait par l’exécution de Teresa Bond par un Blofeld porteur de minerve, « Rien que pour vos yeux » débute par un Bond au pied de la tombe de sa femme et par des images d’un Blofeld à la minerve paralysante. Voilà pour l’aspect « esthétique », passons à l’aspect financier. • Lorsqu’il fut question de porter les aventures de James Bond à l’écran, Ian Fleming travailla avec le scénariste Kevin McClory à la rédaction d’un script intitulé « James Bond, agent secret ». Ce projet n’ayant pas abouti, Ian Fleming reprit les éléments de l’intrigue et rédigea « Opération Tonnerre ». Kevin McClory attaqua Fleming en justice. Il obtint les droits cinématographiques et Fleming les droits littéraires. Ce qui n’empêcha pas Fleming de ventre aux producteurs Harry Saltzman et Albert R. Broccoli les droits sur l’intégralité de sa production – exception faite de Casino Royale (1)- Kevin McClory ressaisit la justice. Bonne mère, celle-ci lui accorda les droits exclusifs sur le SPECTRE et sur le personnage de Blofeld (2). D’où l’impossibilité, après « Diamants sont éternels », pour EON de les utiliser. Alors puisqu’il ne pouvait plus l’exploiter, EON tue, sans le nommer Blofeld et fait disparaitre par là même le SPECTRE (3). En dernière analyse, il n’y a pas grand-chose à dire de ce film qui s’inscrit, malgré les intentions affichées du réalisateur, dans la série des Bond with Moore. Tout au plus conviendrait-il de pousser un cocorico aux pieds de la James Bond Girl, s’il ne s’agissait pas là du rôle le plus pauvre, artistiquement, de Carole Bouquet. En conclusion, que reste-t-il de ce « Rien que pour vos yeux » ? L’apparition improbable d’une 2CV jaune Helios à l’origine d’une excellente opération de marketing de la marque Citroën qui dans la foulée lança, en octobre 81, la série limitée 2CV 007. 1- Les droits sur « Casino Royale » avait était vendu en 1954 à CBS. Ils cheminerent de mains en mains avant d’aboutir dans celles de EON en 2004. 2- En fait, il semble que la justice ait donné à Kevin McClory les droits sur : SPECTRE (et de son logo-pieuvre) ; les personnages de Ernst Stavro Blofeld, Domino Smith, Fatima Blush et Fiona Volpe ; la clinique de remise en forme Shrublands ; les différentes situations (le détournement d'une bombe nucléaire, James Bond contre la Mafia sicilienne, le yacht abritant un sous-marin et des motos sous-marines, les scènes aux Bahamas...) Fort de cette décision Kevin McClory produisit « Jamais plus jamais » Mais en 2001, la justice attribua les droits exclusif sur James Bond à EON. 3- Mais il réapparait sous un autre nom avec « Quantum of Solace » |
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Gadgets, girls et lieux de tournage |
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