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Roland Toutain : Joseph Rouletabille || Huguette Duflos : Mathilde || Marcel Vibert : Le vieux Bob || Léon Belières : Sainclair || Edmond Van Daële : Robert Darzac || Wera Engels : Edith Rance || Kissa Kouprine : Marie || Henri Kerny : Le père Jacques || Michel Kovally : Le prince Galitch |
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Le Parfum de la dame en noir -1931 |
Retour à Joseph Rouletabille |
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Le Parfum de la dame en noir -1931 |
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Larsan, le premier mari de Mathilde Stangerson n’est pas mort ! Et alors que se célèbre le mariage de Mathilde et de Robert Darzac, Rouletabille doit tout faire pour l’empêcher de nuire. En compagnie de son patron, Sainclair, le journaliste rejoint le château des Roches-Rouges où séjournent les mariés. Rouletabille parviendra-t-il à neutraliser l’infâme Larsan ? Retrouvera-t-il l’enfant de Mathilde ? |
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Quelques mots sur |
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A l'avènement du parlant, L'Herbier tente, avec succès, de dégager son cinéma de sa gangue théâtrale. Et même si le jeu des acteurs reste empreint de la théâtralité propre à la scène (Image 7), les mouvements de la caméra, ainsi que le montage, marquent une rupture radicale avec la pratique du théâtre filmé. Un an après avoir réalisé « Le mystère de la chambre jaune », il offre aux spectateurs le second volet des aventures de Rouletabille avec ce « Parfum de la dame en Noire ». Autant du « Mystère de la chambre jaune » se dégageait une impression d’enfermement, autant ce Parfum est placé sous les auspices des grands espaces, tant intérieurs qu’extérieurs (Images 4-5). Et cette modification spatiale s’accompagne d’un changement de tonalité. L’heure n’est plus au mystère angoissant, mais à la comédie policière (1) grâce à l’importance qui est dévolue au personnage de Sainclair (Image 8), probable préfiguration de Louis de Funès, et aux cabrioles d’un Rouletabille débordant d’énergie. Totalement émancipé du théâtre, quant à la mise en scène, L'Herbier braque sa caméra sur la modernité et avec elle le mouvement incessant et nerveux des protagonistes. Les scènes filmées dans un train ou sur les bords des rails (Image 2) alternent avec celles d’une voiture de sport (Image 1) lancé à pleine vitesse. Les coups de téléphone, instrument peu courant en 1930, sont légion ; quant aux canoës, ils sont à moteur (Image 6). Trains, voitures, téléphone, embarcation motorisée… Rouletabille n’est plus seulement un fringuant reporter, il est le symbole de la modernité, modernité qui fait écho à la façon de filmer, de découper et de monter déployée par le réalisateur. 1- Pendant l'Occupation, Marcel L'Herbier s'oriente vers un cinéma d'évasion et de réconfort, tournant essentiellement des comédies (La Comédie du bonheur, 1940 ; Histoire de rire, 1941 ; L'Honorable Catherine, 1942) et des bluettes lyriques (La Vie de Bohème, id.). En 1953, il réalise un dernier long métrage, Le Père de Mademoiselle, puis se consacre à la télévision. (http://cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr/index.php?pk=13914) |
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