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Mel Gibson : « Mad » Max Rockatansky || Steve Bisley : Jim « Mother » Goose n 5, motard de la MFP || Joanne Samuel : Jessie Rockatansky, la femme de Max || Hugh Keays-Byrne : Toecutter n 6, le chef de la bande de motards || Tim Burns : Johnny the Boy || Sheila Florence : May Swaisey || Geoff Parry : Bubba Zanetti || Roger Ward : Fifi McAffee, le capitaine de la MFP || Lisa Aldenhoven : infirmière || David Bracks : Mudguts || Bertrand Cadart : Clunk || David Cameron : Barry, le mécanicien de la MFP || Robina Chaffey : chanteuse du club Sugartown || Stephen Clark : Sarse || Mathew Constantine : Toddler || Steve Millichamp : Roup || John Ley : Charlie || George Novak : Scuttle || Jerry Day : Ziggy || Reg Evans : chef de gare || Brendan Heath : Sprog Rockatansky, le fils de Max et Jessie || Vincent Gil : Crawford « Nightrider » Montizano (l'Aigle de la Route) || Lulu Pinkus : la copine du Nightrider || Paul Johnstone : Cundalini || Bertrand Cadart : Un des aigles de la route |
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Mad Max |
Retour à Mad Max |
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Mad Max |
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La guerre du pétrole fait rage et des hordes de délinquants sillonnent les routes. Max Rockatansky et son coéquipier Jim « Mother Goose », deux flics de la route traquent ses chenapans préapocalyptiques. Lors d'une poursuite automobile, un voyou se tue accidentellement. Mais qu’importe ? Son gang décide de se venger. Jim Goose est hospitalisé suite aux graves brulures que lui a infligées le gang… Max décide d’abandonner le combat et de se retirer avec sa femme et son bébé loin de la violence. Mais la bande de motards le retrouve et tue sa femme et son fils. Pour Max, hors la vengeance la vie n’a plus de sens. |
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Quelques mots sur |
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En 1979, lorsque George Miller réalise ce film, qui deviendra le premier volet d’un triptyque, il l’inscrit dans une lignée quelque peu famélique, mais réelle. Ainsi, il reprend lors de sa longue scène d’ouverture de nombreux plan d'une scène centrale de « Point limite zéro » (Vanishing Point, 1971) de Richard Sarafian, quant au décor il s’inspire en partie du roman « Route 666 » (Damnation Alley de Roger Zelazny. On pourrait aussi évoquer « L’Équipée sauvage » (1953) (Image 1) de László Benedek, et bien d’autres films où la bande-son est remplie des vrombissements de moteurs. Il l’inscrit aussi dans une autre tradition cinématographique, bien plus riche : le western, dont il recycle des éléments tels que les poursuites au travers de plaines infinies ou le traumatisme fondateur du héros (1). Mais ce que ne soupçonne pas George Miller en réalisant ce film à petit budget, c’est qu’il pose la première pierre à une figure mythique du cinéma. Sur fond d’esthétique de la ligne droite figurée tantôt par la rectitude des routes, tantôt par la ligne blanche discontinue qui les partage, il déroule un discours sur la violence gratuite et routière, métaphore du pouvoir dictatorial. A la tête d’une horde de motards dégénérés, Toecutter règne en despote absolu sur un territoire socialement marginal : la route. Il se déplace de lieu en lieu, décide de la mort du quidam (Image 3) et dirige ses sbires à coup de sifflet. Face à lui la société, que l’on aperçoit fugacement, ne dresse qu’une poignée de représentants de l’ordre logée dans des locaux ravagés par la misère. Et durant une cinquantaine de minutes, nous assistons à la rude lutte que se livrent les uns et les autres sans parvenir réellement à différencier le Bien du Mal : les uns ont un air aussi fou que les autres ; seul l’uniforme en cuir noir les identifie. Puis vient le temps de la paix, le moment où Max décide de se retirer, de s’immerger dans la société. Mari et père de famille, il remonte vers le Nord lors de scènes bucoliques (Image 4) que charpente un léger suspens. La ligne droite, synonyme de violence absurde, envahit de nouveau l’écran, lorsqu’au terme d’une ébauche d’un siège, qui évoque « La nuit des morts vivants » (Image 5), la femme et l’enfant de Max sont massacrés par la meute de motards (Image 6). Et de ligne blanche en ligne blanche (Image 7), Max assouvira sa soif de vengeance au détour d’un virage (Image 8). 1- La scène où Toecutter récupère sur un quai de gare le cercueil de son frère semble sortir de « Il était une fois dans l'Ouest » western de Sergio Leone. |
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