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Leonardo DiCaprio : John Edgar Hoover ||| Armie Hammer : Clyde Tolson, l'adjoint de Hoover ||| Naomi Watts : Helen Gandy, la secrétaire de Hoover ||| Judi Dench : Anne Marie Hoover, la mère ||| Lea Thompson : Lela Rogers, mère de Ginger Rogers ||| Ed Westwick : Agent Smith ||| Damon Herriman : Bruno Hauptmann ||| Josh Lucas : Charles Lindbergh ||| Jeffrey Donovan : Robert « Bobby » Kennedy ||| Stephen Root : Arthur Koehler ||| Geoff Pierson : Alexander Mitchell Palmer, le procureur général ||| Miles Fisher : Agent Garrison ||| Ken Howard : Harlan F. Stone ||| Christopher Shyer : Richard Nixon |
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J. Edgar |
![]() Retour à Clint Eastwood |
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J. Edgar |
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J. Edgar Hoover dicte à un jeune agent ses Mémoires. Il se remémore le parcours qui l’avait conduit du poste de directeur adjoint du BoI à la tête du puissant FBI, qu’il avait créé pour contrer les agissements anti-américains. Il énumère ses batailles contre le Congrès afin d’obtenir des finances, des locaux, l’autorisation de port d’arme pour ses agents… Il évoque la place centrale de sa mère dans son éducation et insiste sur le soutien indéfectible de sa secrétaire de toujours, Helen Gandy, et de son adjoint Clyde Tolson. Mais il omet, bien sûr, de préciser la nature exacte de leur lien… |
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Quelques mots sur |
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Clint Eastwood invite le spectateur à s’immerger dans un interminable concile qui se déroulerait à l’abri des regards, derrière des portes closes, sous l’œil complice d’une secrétaire mutique (1) et d’un cerbère omniprésent. Au centre de ce conciliabule, qui dure quarante-huit ans, se dresse l’un des personnages les plus adulés, mais aussi des plus détestés de l’histoire des USA : J. Edgar Hoover (2). Fidèle à sa méthode, Clint Eastwood ne prend parti pour aucun de ces deux camps, pas même celui de la neutralité. A chacun de se forger son opinion au travers des éléments fournis ou plutôt des contradictions entre flash-back et paroles de J. Edgar Hoover. Celui-ci a fait appel à un jeune agent afin qu’il recueille ses Mémoires. J. Edgar Hoover dicte ; l’agent transcrit ; Clint Eastwood illustre. Dans les années 20, l’ennemi est le rouge (3). J. Edgar Hoover affirme avoir directement contribué au démantèlement de réseaux radicaux. Clint Eastwood le montre pénétrant avec crainte dans une imprimerie où il assiste de loin au tabassage d’un ouvrier par deux de ses agents. J. Edgar Hoover affirme que des preuves irréfutables de l’appartenance de ces hommes à des organisations terroristes avaient été découvertes. Clint Eastwood le montre exhibant un malheureux tract. Mais le métrage ne sera pas seulement construit en suivant cette méthode de confrontation entre paroles et réalité, il aura aussi recours à une autre confrontation, celle des non-dits et du réel. A son jeune biographe, J. Edgar Hoover ne confira jamais l’existence de ses dossiers secrets qui lui permettent de faire chanter tout le personnel politique, pas plus qu’il ne révélera la véritable nature des liens qui l’unissent à son adjoint (4) ou ses diverses phobies... pourtant, l’écran déborde de ces instants ignobles, ambigus ou pathétiques. Au final, Clint Eastwood dresse un portrait en clair obscur de l’homme qui est parvenu à construire une agence efficace et moderne de lutte contre tous ceux qui menacent l’idée que l’Amérique se fait d’elle-même, mais qui ne s’est jamais défait de son masque et qui de ce fait était dangereux sous tout rapport 1- https://fr.wikipedia.org/wiki/Helen_Gandy 2- https://fr.wikipedia.org/wiki/J._Edgar_Hoover 3- https://fr.wikipedia.org/wiki/Peur_rouge 4- https://fr.wikipedia.org/wiki/Clyde_Tolson |
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