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Morgan Freeman, Matt Damon, Scott Eastwood |
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Invictus |
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Invictus |
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Afrique du Sud : 1994. Nelson Mandela vient d’être élu Président de la République. Mais l'Apartheid n’appartient pas pour autant à l’Histoire. La nation reste profondément divisée sur le plan racial. Afin d’unifier le pays, Mandela mise sur les Springboks, équipe mythique de rugby qui connaît des résultats plus que modestes et que marque sa couleur blanche. |
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Quelques mots sur |
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Après 27 années de prison, Nelson Mandela est relâché le 11 février 1990. 27 avril 1994, il est élu Président de la république d'Afrique du Sud. Durant les quatre ans qui séparent ces deux dates les communautés Sud Africaines se sont violemment opposées, à tel point que la guerre civile semblait être inéluctable. Invictus, en quelques plans, rappelle cette période sombre de l’histoire du pays où les communautés s’affrontaient souvent dans le sang. La voiture de Nelson Mandela s’avance. D’un côté de la route, des jeunes noirs jouent au foot au milieu d’un terrain vague, à son passage, ils se précipitent vers la clôture pour clamer son nom. De l’autre côté de la route, les blancs, qui jouaient au rugby, sur un terrain herbeux, la regardent passer, d’un air perplexe, voire haineux pour quelques-uns. Une fois élu, Nelson Mandela, qui prônait la réconciliation nationale lors des quatre ans qui ont suivi sa libération, poursuivit sa bataille afin de construire une nation arc-en-ciel. Dans ce combat, il rencontra les Springboks, équipe de rugby, symbole de l’apartheid, dont il fit l’instrument de sa volonté. Et lorsque les Springboks gagnèrent la coupe du monde de rugby 1995, il remit le trophée au capitaine de l'équipe Francois Pienaar, un Afrikaner, alors qu’il arborait le maillot des Springboks, avec le numéro de Pienaar. En 1976 Clint Eastwood avait réalisé « The Outlaw Josey Wales ». Au sujet du héros de ce film, on peut dire : « La course à la vengeance (de Josey Wales) se transforme en réconciliation, la vie éclot, une société naît, une nation pointe. Loin des conflits du vieux monde et des destructions qui le minent, l’humanisme peut souder des êtres dissemblables, autour d’un projet : la construction d’un nouveau monde ». Et c’est l’idée du melting-pot qui traverse un autre de ces films comme « Bronco Billy »… Le melting-pot, le mélange des races, des genres, des religions, des idées et par-dessus ces assemblages improbables la naissance d’une communauté, d’une nation, d’une raison de vivre ensemble, voilà l’idée, la croyance qui serpente tout au long de l’œuvre cinématographique du créateur de Malpaso. Alors qui a-t-il de surprenant à ce que Clint Eastwood consacre un de ses films à Nelson Mandela, cet homme qui semble tout droit surgi de la mythologie propre à Clint Eastwood ? A moins que ce ne soit le contraire, à moins que cette mythologie ne se soit nourrit des figures historiques des Invictus, de ces humanistes qui ont, en toutes circonstances, étaient les seuls capitaines de leurs âmes ? Quoi qu’il en soit, et comme pour souligner, à moins que ce ne soit pour fêter, cette rencontre, le réalisateur délaisse l’obscurité qui caractérise l’ensemble de ses films, pour nous offrir une réalisation aussi lumineuse qu’impeccable, débordant d’espoir et semblant hurler « yes, you can ! » |
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