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Walt Kowalski : Clint Eastwood -- Tao : Bee Vang -- Sue : Ahney Her -- Karen Kowalski : Geraldine Hughes -- Martin, le coiffeur : John Carroll Lynch -- Duke : Cory Hardrict -- Ashley Kowalski : Dreama Walker -- Mitch Kowalski : Brian Haley -- Spider : Doua Moua -- Steve Kowalski : Brian Howe -- Père Janovich : Christopher Carley -- Prez : Arthur Cartwright -- Vu : Brooke Chia Thao -- Un membre du gang Hmong : Elvis Thao -- Josh Kowalski : Michael E. Kurowski -- Youa : Choua Kue -- Tim Kennedy : William Hill -- La grand mère : Chee Thao -- Kor Khue : Xia Soua Chang -- Darrell : Davis Gloff -- Trey : Scott Reeves -- Le barman : Greg Trzaskoma -- Smokie : Vue Sonny -- Al : John Johns -- Mel : Tom Mahard -- Monk : Nana Gbewonyo -- Daniel Kowalski : Austin Douglas Smith -- David Kowalski : Conor Liam Callaghan -- Docteur Chang : Julia Ho -- Gee : Maykao K. Lytongpao -- Le chef du Gang Latino : Carlos Guadarrama -- |
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Gran Torino |
![]() Retour à Clint Eastwood |
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Gran Torino |
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Ancien vétéran de la guerre de Corée, Walt Kowalski vit seul depuis la mort de sa femme et déteste ses voisins des immigrants asiatiques. Il n’a pour seule compagnie que son chien, son M-1 et sa Ford Gran Torino… Mais un jour le jeune Thao tente, sous la pression d’un gang de lui voler sa voiture… Walt fait face au gang et accepte finalement que le jeune Thao se rachète en travaillant pour lui. Et une amitié va se nouer entre eux… et Walt va redécouvrir le goût pour la vie |
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Quelques mots sur |
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Clint Eastwood a une longue filmographie derrière lui, faite de figures incontournables. Dans Impitoyable il incarnait un ancien tueur veuf qui reprenait du service, dans l’inspecteur Harris il campait un flic au calibre impressionnant, farouche partisan de la réflexion après l’action. Dans la trilogie du pistolero sans nom, il interprétait le rôle d’un cow-boy mutique. Et à chacune de ses apparitions, il a pris le spectateur à contre-pieds : on l’attendait dans le personnage impassible et on le découvrait dans celui d’un banquier insipide (Les Sorcières) ; on l’espérait dans le rôle d’un bon, d’une brute ou d’un truand et on le retrouvait dans celui d’un chanteur de l’ouest (La Kermesse De L'ouest) ou dans un nid d’aigles; on l’imaginait dans un suspense à la Hitchcock (Un Frisson Dans La Nuit) et on le découvrait dans une sorte de maison de Bernarda Alba (Les Proies); on l’espérait machiste et on le voyait féministe radical (Le Retour De L'inspecteur Harry) ou romantique (Breezy - Sur La Route De Madison); on l’imaginait débarrassé de son calibre et il revenait plus outillé que jamais (La Relève)… A chacun de ses retours, que ce soit comme acteur ou réalisateur, il n’est jamais où on l’attend, où on l’a quitté. Une seule chose est certaine c’est qu’il aura vieilli, que son corps se sera flétrir sous les assauts du temps ou de la société. Combien de fois a-t-il été roué de coups? Laissé pour mort? Combien de fois a-t-il agonisé au fond d’une impasse (Créance De Sang) ou d’une vallée (Impitoyable) ? Combien de fois le générique de fin a-t-il été synonyme de mort (Honkytonk Man)? Avec ce film, l’acteur réalisateur fait un retour en force sur toutes les légendes qui l’ont accompagné tout au long de sa carrière. Mais maintenant il n’a plus besoin de se grimer, il est tout simplement vieux et son mutisme d’antan vire au radotage… comme si les pensées du pistolero envahissaient la bande sonore. Et son calibre ne lui sert plus à rien, il suffit qu’il pointe ses doigts en direction des délinquants pour que resurgisse le souvenir de l’Inspecteur Harris. Quant à l’Amérique de Bronco Billy, si elle flotte au balcon de Walt Kowalski , elle envahit surtout son cœur d’anarchiste de droite ; un anarchisme loin de celui de Luther Whitney (Les Pleins Pouvoirs), mais débordants d’un humanisme à la Million Dollar Baby. Au sommet de son art, de la maîtrise de la lumière et du noir, de l’immobilité et de l’humour, de la violence et de l’amitié qui vire à l’amour, Clint Eastwwood nous offre un film des plus émouvants et des plus sincères. Un film sous forme de manifeste pour les U.S.A. du futur, ce pays mythique dont il a toujours rêvé, fait d’erreurs, de mélanges et de solidarités… Un pays où « Les filles ( d’immigrés ) n’iraient plus au collège et les garçons en prison » |
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