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Général Tadamichi Kuribayashi:Ken Watanabe - Saigo:Kazunari Ninomiya - Lieutenant Ito:Shido Nakamura - le Baron Nishi:Tsuyoshi Ihara - Shimizu:Ryo Kase - Nozaki:Yuki Matsuzaki - Lieutenant Fujita:Hiroshi Watanabe - Capitaine Tanida:Takumi Bando - Amiral Ohsugi:Nobumasa Sakagami - Hanako:Nae Yuuki - Kashiwara:Takashi Yamaguchi - Hanako:Nae Yuuki - Sam:Lucas Elliott - Un Marine:Jeremy Glazer - Lieutenant Okubo:Eijiro Ozaki - Endo:Sonny Saito - Kanda:Steve Santa Sekiyoshi - Colonel Oiso:Hiro Abe - Capitaine Iwasaki:Toshiya Agata - Yamazaki:Tsuyoshi Ishii - Colonel Adachi:Toshi Toda - Hayashi:Ken Kensei - Ozawa:Ikuma Ando - une femme:Akiko Shima - Amiral Ichimaru:Masashi Nagadoi - l'officier américain:Mark Moses - la femme de l'officier:Roxanne Hart - le soldat fatigué:Yoshio Iizuka - le soldat suicidaire:Mitsu Kurokawa - Ono:Takuji Kuramoto - Hashimoto:Koji Wada - Adams:Jonathan Oliver Sessler - un jeune Marine:Evan Ellingson - |
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Lettres d'Iwo Jima |
![]() Retour à Clint Eastwood |
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Lettres d'Iwo Jima |
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En 1945 sur l'île d'Iwo Jima les armées américaine et japonaise s'affrontent. Des décennies plus tard, des centaines de lettres sont extraites de cette terre aride de cet ilot. Par delà le temps les hommes, qui sont morts, témoignent… |
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Quelques mots sur |
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Après Mémoires de nos pères, « Lettres d’Iwo Jima » est le second volet de la saga consacrée par Clint Eastwood à la bataille d’Iwo Jima, l’île aride et volcanique où en 1945 les troupes américaines et japonaises se sont affrontées. En choisissant de différencier le point de vue américain et japonais, le réalisateur évite un premier écueil : le renvoi dos à dos des deux belligérants, par le truchement d’un narrateur omniscient. Chaque film est porteur de la vision et des valeurs de l’un des camps, l’autre étant réduit au simple l’agresseur, ainsi la critique de la violence guerrière puise ses arguments à l’intérieur même de cette faction. La scène du suicide collectif d’un groupe de soldats nippons constitue un exemple de cette focalisation interne. Ce choix, effectué par Clint Eastwood, est aussi un choix de rupture, de rupture avec la tradition Hollywoodienne des films de guerre, qui survie dans la série des Rambo (1). L’ennemi des U.S.A. est toujours un être sans visage, aux instincts retors et à la sauvagerie inégalée (2). Ici, le japonais n’est pas cette créature malfaisante, tout au contraire, il est attachant, sympathique, perdu au milieu du fracas, en lutte pour sa survie. En un mot, il est un humain, avec ses doutes et ses amours.(3) Et l’on se met même à rêver qu’il réussisse à repousser l’envahisseur sanguinaire (4). Si l’on considère non plus un seul des films du diptype mais l’ensemble des deux « moments » alors on aboutit à une focalisation totale. Pour autant cette promotion « visuelle » ne nous expédie dans l’univers des « torts partagés » car Clint Eastwood n’est pas un procurateur cinéaste qui nous dirait, en se lavant les mains : « Le seul coupable du sang de ces justes, c’est la nature humaine » Au contraire, il prend fermement le parti de l’individu en désignant les idéologues de l’institution comme les véritables coupables de cette boucherie. Sur l’île d’Iwo Jima, des centaines d’hommes se sont entretués sans se connaître, sans même se voir, alors qu’au-delà de leur culture différente, ils étaient identiques. Ils l’ont fait car ils croyaient défendre leur « intérêt » alors qu’en fait ils défendaient ceux des marchands d’armes, des Empereurs, des chefs de partis, des idéologues illuminés… d’institutions, d’organismes, de structures qui se nourrissent de chair humaine à intervalles réguliers 1- John James Rambo est un personnage de fiction créé par David Morrell dans le roman First Blood publié en 1972. Il est interprété au cinéma par Sylvester Stallone dans une série de cinq films. La principale caractéristique, si l’on excepte le premier volet de cette saga est que ce personnage gagne régulièrement la guerre du Vietnam, y compris sur le territoire Afghan. On raconte que Ronald Reagan, en sortant de la projection de « La Mission » aurait déclaré : « Si jamais l'Amérique a un problème on saura qui appeler ! » 2- En politique, cette vision cinématographique du patriotisme yankee se décline en « axe du mal ». Cette expression est due à David Frum, rédacteur des discours du président Bush, qui l'employa pour la première fois le 29 janvier 2002 lors de son discours sur l'état de l'Union. Elle a notamment été utilisée par l'administration Bush dans le cadre de la préparation de l'opinion publique américaine et internationale à l'entrée en guerre en Irak en 2003 et également à des fins de pressions politiques sur les pays concernés, en les stigmatisant et ainsi les mettre au ban de la communauté internationale. (Wikipédia) 3- On retiendra comme illustration les scènes, de la mort du cheval, la courte évocation du séjour du Général Tadamichi Kuribayashi aux Etats Unis de ainsi que l’instant où Saigo reçoit son ordre de mobilisation 4- Voir la scène où les marines exécutent des soldats japonais qui se rendent |
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