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Charlie "Bird" Parker:Forest Whitaker - Chan Parker:Diane Venora - Buster Franklin:Keith David - Red Rodney:Michael Zelniker - Dizzy Gillespie:Samuel E. Wright - Brewster:Michael McGuire - |
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Bird |
Retour à Clint Eastwood |
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Quelques mots sur |
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« Nous ne bénéficions pas de l'héritage culturel de l'Europe. Il existe peu de formes artistiques qui soient originales. La plupart nous viennent d'Europe. A l'exception du western et du jazz ou du blues : c'est tout ce que nous avons d'original... si tant est qu'il y ait quelque chose d'original! Vous trouvez, par exemple, de nombreux parallèles entre les mythes européens et extrême-orientaux. Mon premier film italien était inspiré par une histoire de samouraïs, Yojimbo. Or quand j'ai visionné pour la première fois ce film de Kurosawa, j'ai eu l'impression de voir... un western! Il n'y a donc rien de vraiment neuf sous le soleil. » Clint Eastwood Alors il ne reste que jazz ou le blues…(1) Dans « Entretiens avec Michael Henry », Clint Eastwood s’explique sur sa passion pour le Jazz : le rôle qu’il a joué dans sa vie, ce qu’il signifie pour lui, comment il l’a découvert… Nous apprenons aussi que lui-même a pratiqué cet art. Avec ces éléments à l’esprit, nous ne pouvons pas être surpris, lorsque nous lisons au sujet de « Autour de minuit » : « J’ai été très jaloux de Bertrand tavernier ! Son film m’a rendu envieux! » Alors quoi de plus naturel que Clint ait souhaité tourner « Bird » ? Un tournage probablement difficile (2) pour un film sublime, aussi bien pour les amoureux du Jazz que pour ceux du cinéma. La force de ce film, au-delà de sa bande sonore, réside dans le fait qu’il évite adroitement la biographie classique de l’historien, avec ses deux parties incontournables : l’ascension et la chute. Avec entre les deux, la gloire. Loin de ce schéma classique, c’est à un voyage chaotique dans le temps auquel nous convie Clint. Un voyage d’amoureux du Jazz et d’admirateur du génie créatif du Bird. Les flash-backs succèdent aux flash-backs qui eux-mêmes contiennent des flash-backs. A cette déstructuration du temps, répondent les envolés du Bird, le tout enveloppé par la lumière noir qui tient tant à cœur au réalisateur. Le Bird était un extra-terrestre du Jazz, un acharné de l’auto destruction, l’un explique peut-être l’autre, mais Clint refuse de se prononcer, à chacun de se faire son opinion. Mais est-ce vraiment essentiel? Ne vaut-il pas mieux se cantonner à la beauté désespérée de ce film, au souvenir de ce musicien inégalable. (1)Clint Eastwood reprendra sa camera pour tourner l’un des épisodes de la série « Blues », initiée par Martin Scorsese. (2)Chan Parker a « donné » trois heures d’enregistrements privés de Parker jouant au Rockland Palace à Harlem. Nettoyés et réenregistrés, ces solos de Parker servent de bande musicale au film. De plus chaque acteur a appris à jouer (du moins les gestes) de son instrument. |
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