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L'inspecteur Harry Callahan:Clint Eastwood - Peter Swan:Liam Neeson - Samantha Walker:Patricia Clarkson - Al Quan:Evan C. Kim - Harlan Rook:David Hunt - Le capitaine Donnelly:Michael Currie - Le lieutenant Ackerman:Michael Goodwin - Patrick Snow:Darwin Gillett - Lou Janero:Anthony Charnota - Thomas McSherry:Christopher P. Beale - Le lieutenant Ruskowski:John Allen Vick - Johnny Squares:Jim Carrey - Jason:Justin Whalin - |
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La Dernière cible |
![]() Retour à Clint Eastwood |
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La Dernière cible |
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Johnny Squares, star du rock, vient d’être assassiné alors qu’il tournait un clip pour le film Hotel Satan, du réalisateur Peter Swan. L'inspecteur Harry Callahan et son fidèle Smith & Wesson sont en charge de l’enquête. Par le plus grand des hasards l’inspecteur découvre une liste de noms où figure celui de Johnny Squares avec la mention « repose en paix ». Cette liste serait celle d’un jeu mis au point par le réalisateur… sauf que l’on découvre les cadavres des autres noms inscrits sur la liste et que Callahan est le dernier nom de celle-ci! |
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Quelques mots sur |
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Clint Eastwood n’a qu’une idée en tête, réaliser un film sur le jazzman Charlie Parker, mais après l’échec commercial du « Maître de guerre », les studios de la Warner se montrent peu enclin à cofinancer son projet. En acceptant d’endosser pour la cinquième fois (1) le costume d'Harry Callahan, Clint Eastwood parvient à les convaincre. Et Buddy Van Horn (2) se poste derrière la caméra. La critique a unanimement salué ce film comme étant le plus mauvais des cinq épisodes de la saga des Inspecteur Harry. Elle n’a pas hésité à dire qu’il s’agissait de l’épisode de trop, de celui des fusillades gratuites et des cascades grotesques. Certes, Clint Eastwood s’est désintéressé de la réalisation de ce film, trop accaparé qu’il était à préparer « Bird », mais serait-il excessif de dire que la critique a été victime de l’effet de masse, de la loi du grand nombre, de la pierre qui roule et amasse de la mousse ? N’a-t-il pas suffi qu’un critique juge ce film mauvais pour que tous lui emboîtent le pas? Sorte de mise en abysme du cinéma, ce polar qui mêle deux intrigues indépendantes, ne manque pas de charmes et manie avec doigté l’humour et la dérision. Harry n’est plus Harry, certes, il continue à traquer le crime, à dégainer aussi naturellement que d’autres boivent un verre d’eau et ses balles font toujours mouche au milieu du front, mais il n’est plus que l’abstraction de l’idée du personnage. Comme peut l’être sa photo sur la couverture du "San Francisco" qu’il regarde dubitativement, avant de jeter la revue à la poubelle. Comme peut l’être la scène finale où il délaisse son revolver au profit d’un harpon! Certes, Harry apparaît toujours, comme par miracle (3), là où le crime se déchaîne, mais il ne se contente plus de pourchasser celui-ci, il fuit aussi devant des jouets d’enfants (4). Et c’est ainsi qu’Harry, enfin débarrassé de la légende qui voulait qu’il soit un être réel, peut régler un vieux différent contracté ailleurs : il peut se montrer magnanime et épingler le tueur d’une critique de cinéma (5). 1- Normalement, « L'Inspecteur Ne Renonce Jamais » aurait dû être la dernière apparition de ce personnage. C’est du moins ce que laissait entendre le scénario 2- Buddy Van Horn est un cascadeur et réalisateur américain né le 20 août 1929. Il a longtemps été la doublure de Clint Eastwood avant de le diriger dans trois films. 1980 : Ça va cogner (Any Which Way You Can) 1988 : L'inspecteur Harry est la dernière cible (The Dead Pool) 1989 : Pink Cadillac 3- La scène qui se déroule dans le restaurant chinois ou la scène finale en sont un exemple parfait. 4- Faut-il voir dans la course-poursuite au travers des rues en pente de San Francisco entre la voiture d'Harry et une voiture téléguidée, un hommage à « Bullit » (Peter Yates, 1968 avec Steve McQueen) ? 5- Lorsque le tueur s’introduit dans l’appartement de la critique et qu’il la menace d’un couteau ces paroles résonnent comme un clin d’œil : Le Tueur : Tu as vu comme le temps ralentit, la nuit ? Comme dans mes films. L'univers du rêve. Je veux entendre les couleurs ! C'est ça, un bon réalisateur, celui qui entend les couleurs... Qui est capable de goûter les sons. La critique : J'ai le cœur malade. Le Tueur : Un critique qui a un cœur. Quel gag ! Tu aimes mes films ? Tu aimes mes films ? La critique : Qui êtes-vous ? Le Tueur : Tu me connais. Quel genre de critique es-tu donc ? (…) Que penses-tu de mes films ? Donne-moi ton opinion sincère. La critique : Je... Je les aime. Le Tueur : Menteuse ! |
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