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Red Stovall:Clint Eastwood - Emmy:Verna Bloom - Whit:Kyle Eastwood - Grandpa:John McIntire - |
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Honkytonk Man |
![]() Retour à Clint Eastwood |
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Honkytonk Man |
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Red Stovall, chanteur de country music est en route pour Nashville. Après une halte chez sa sœur, puis en prison, il reprend son voyage en compagnie de Whit, le fils de sa sœur et de son grand père. De passage par Tusla, il récupère l’argent que lui doit Arnspriger… Marlène, la domestique de celui-ci en profite pour s’enfuir avec eux… A Nashville Red échoue à son audition mais obtient en contrat pour des enregistrements. Tuberculeux en phase finale, Red meurt alors que l’une de ses chansons inonde les ondes. |
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Quelques mots sur |
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Au-delà des diverses figures qu’a revêtu Clint Eastwood à l’image, le pistolero sans nom, Harry, Tom Highway (le maître de guerre), Josey Wales, Robert Kincaid… il est un objet qui traverse la filmographie de l’acteur réalisateur. Il est une esthétique destructrice qui charpente tous les personnages de ce maître du cinéma : le corps. Dans tous les films de ou avec cet acteur réalisateur, qui a fait de son vieillissement un atout, le corps est au centre. Non pas le corps souriant et séduisant du jeune premier ou de l’éternel bel homme, mais le corps souillé, détruit, avili, amoindri… Rossé et défiguré dans « Pour une poignée de dollars », il se traîne sans force, tout comme il se traînera dans « Impitoyable » jusqu’à l’extérieur du saloon, avant de rester cloué par la fièvre dans un lit de hasard. Assommé, il gagne un lit d’hôpital dans « Un Shérif à New York » ou agonise au bout d’une corde dans « Pendez-les Haut Et Court ». Dans « Sierra Torride », il offre son corps à une flèche indienne avant de le soumettre à la torture de l’extraction du projectile. « La relève » n’échappe pas à la règle du corps ensanglanté et malmené y compris sexuellement. « Les proies » nous fait découvrir un homme diminué par sa blessure à la jambe qui traverse le film en se déplaçant en béquilles avant de se faire amputer. Une crise cardiaque terrasse Clint Eastwood dans « Créance De Sang » alors qu’il meurt ici de la tuberculose après une agonie présente tout au long du film. Cet acharnement à mettre en scène la destruction de son corps est, peut-être, ce qui fait de Clint Eastwood le précurseur du héros moderne. S’il n’avait hissé au rang d’archétype le héros souffrant et saignant, très loin du personnage lisse de James Bond, nombreux seraient les héros actuels qui n’auraient jamais vu le jour. Et en premier lieu John McClane... |
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