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Mitchell Gant:Clint Eastwood - Kenneth Aubrey:Freddie Jones - Buckholz:David Huffman - Pavel Upenskoy:Warren Clarke - Semelovsky:Ronald Lacey - Le colonel Kontarsky:Kenneth Colley - Général Vladimirov:Klaus Löwitsch - Pyotr Baranovich:Nigel Hawthorne - |
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Firefox l'arme absolue |
Retour à Clint Eastwood |
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Firefox l'arme absolue |
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Mitchell Gant est un vétéran du Vietnam, rongé par les souvenirs. Les services secrets le chargent de voler le nouveau prototype d’avion soviétique. Cet as de l’aviation sera aidé dans sa mission par des savants juifs que leur traitrise conduira à la mort. Gant dérobera le prototype, mais un as de l’aviation soviétique le prendra en chasse à bord du second Firefox... |
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Quelques mots sur |
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Voici un film de genre, un film de pur espionnage, un film du temps de la guerre froide, un de ces films qui marchent au bord du précipice et qui peuvent très facilement basculer dans la propagande. La lecture du scénario n’est d’ailleurs pas de nature à dissiper les craintes. Un agent américain s’infiltre en URSS, dérobe un redoutable avion dans une base militaire soviétique sous très haute surveillance puis rejoint le monde libre, qu'il vient incidemment de sauver. Là où Rambo aurait mené cette mission à bien en deux, trois mouvements, Mitchell Gant n’y parvient qu’au terme d’une bataille contre lui-même. Ancien aviateur durant la guerre du Vietnam, il vit reclus dans les bois, hanté par les souvenirs de l’enfer. Et cette peur et ces angoisses qui l’habitent, le poursuivent et le submergent, l’accompagnent tout au long de son périple. Certes ce film n’échappe pas à la loi du genre, au manichéisme radical qui veut que le mal soit géographiquement localisé et qu’au sein de ce continent se dressent des êtres d’exceptions prêts à le combattre, prêts au sacrifice suprême. Mais l’essentiel est-il là? Ne réside-t-il pas plutôt dans la personnalité de Mitchell Gant, dans son traumatisme conséquent à la guerre? Les images qui le hantent sont des plus explicites et expédient le manichéisme au rayon des idées obsolètes. Pilote de chasse, il bombarde allégrement la campagne vietnamienne. Au sol, des explosions embrasent la forêt. Brusquement son avion est abattu. Il n’a pas d’autres choix que de s’éjecter en territoire ennemi. Capturé, il est enfermé dans une cage en bambou et transporté jusqu’à une rivière où des villageoises lavent du linge. Une petite fille le regarde. Il la regarde. Subitement des hélicoptères apparaissent dans le ciel et mitraillent sans distinctions les villageoises et les Viêt-Cong… Deux avions volent bas et lâchent des bombes : la fillette disparaît dans les flammes. Mitchell Gant aurait pu être le pilote qui vient de tuer cette petite fille innocente… Où est le bien, où est le mal? Voilà ce qui traumatise Mitchell Gant, voilà ce qui le poussera à se cacher dans les toilettes d’une station de métro, suant la peur par tous les pores. Au-delà de la mission qui lui est confiée, Mitchell Gant ne cherche-t-il pas la guérison? Et n’est-ce pas une longue, très longue, thérapie que Clint Eastwood met ici en scène, à la manière de certains films d’Alfred Hitchcock? Autant d’éléments qu’on cherche vainement dans la série des Rambos... |
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