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Dr. Jonathan Hemlock:Clint Eastwood - Ben Bowman:George Kennedy - Miles Mellough:Jack Cassidy - Jean-Paul Montaigne:Jean-Pierre Bernard - |
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La Sanction |
Retour à Clint Eastwood |
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La Sanction |
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Jonathan Hemlock est un ancien agent des services secrets. Moyennant quelques avantages financiers il accepte de reprendre du service. Il doit tuer deux hommes coupables de la mort d’un agent. Il s’acquitte de la moitié de sa mission sans problèmes. Et c’est en Suisse qu’il doit tuer sa seconde cible. Mais le traitre n’est pas celui qu’il croit… |
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Quelques mots sur |
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Après le meurtre sur lequel s'ouvre ce film, nous nous retrouvons dans un amphithéâtre du département des arts où un enseignant fait un discours de fin d’année : « Si nous n’avons ici appris qu’une chose, c’est que l’idée que l’art appartient au monde entier est idiote. L’art appartient aux gens cultivés capables de l’apprécier. La majorité des gens ordinaires n’en fait nullement partie » Dans la salle, deux des étudiantes qui écoutent ces propos préfèrent feuilleter une revue pour midinettes. Ce film (le quatrième que Clint réalise) sera placé sous le triple sceau du cynisme, de l’humour noir et du sordide. Cynisme et humour noir parce que les innocents y meurent alors que les coupables s’en vont en boitillant et que les responsables sont contents car ignorants. Sordide, parce que la trahison et mort ne peuvent être que sordides, surtout lorsque l’une est la conséquence de l’autre. Mais ce triptyque n’est pas seulement contenu dans le scénario, il est visuellement présent et découpe le film en trois couleurs : le sombre, le jaune et le blanc. Dans le premier tiers du film, celui qui court jusqu’au moment où Jonathan Hemlock rejoint le mythique site de Monument’s Valley pour s’entraîner à l’escalade, moment qui correspond aux meurtres, l’impression dominante est la noirceur, des propos et des images -comme il se doit pour un film d’espionnage. Par contre dans le second tiers, qui correspond au séjour de Jonathan Hemlock dans le site de Monument’s Valley, l’écran devient plus lumineux et la couleur vire au jaune ocre. Enfin lorsqu’arrive le dernier tiers, celui où le sordide règne en maître, c’est le blanc qui s’impose. Du noir au blanc, de l’ombre à la lumière, Clint Eastwood semble revisiter le genre pour en inverser les codes, à la manière de Sergio Leone avec le western ou d’Alfred Hitchcock avec « La mort aux trousses ». Né dans l’obscurité, le sordide s’affiche en plein jour, et la mort ne frappe plus au détour d’une ruelle obscure mais sur fond blanc… |
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