Jean-luc Godard - Le Petit Soldat - - sur le site RayonPolar


Le Petit Soldat



Le Petit Soldat -

1960
Jean-Luc Godard

Michel Subor : Bruno Forestier || Anna Karina : Veronica Dreyer || Henri-Jacques Huet : Jacques || Paul Beauvais : Paul || László Szabó : Laszlo || Georges de Beauregard : Un leader activiste (non crédité) || Gilbert Edard : non crédité || Jean-Luc Godard : l'homme à la gare (caméo - non crédité) || Jean-Pierre Melville : l'homme du train
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Le Petit Soldat
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Le Petit Soldat
Synopsis

Déserteur en France, Bruno Forestier est devenu membre d’une officine de lutte contre le FNL en Suisse.
Mais soupçonné d'être un agent double, il doit prouver sa loyauté en tuant Arthur Palivoda, conférencier pro-FLN.
Sur ces entrefaites, il rencontre, et tombe amoureux, de Véronica qui entretient des liens avec le FNL.
Refusant dans un premier temps sa mission, il est contraint de l’accepter, mais « la loi de l’emmerdement maximal » l’empêche de la mener à bien.
Repéré par le FNL, il est enlevé et torturé alors qu’il s’apprêtait à fuir la Suisse.
Parvenu à fuir, il rejoint Véronica qui se déclare prête à s’envoler avec lui vers Brésil.
Afin d’obtenir de faux papiers, il abat Palivoda…
Mais entre-temps Véronica a été enlevée par les activistes de son groupe et est morte sous la torture.
Pour Bruno Forestier il ne lui reste plus qu’« à ne pas être amer ».

Quelques mots sur
Le Petit Soldat





Le sujet du film « Le petit soldat » n’est ni la guerre d’Algérie, ni la torture, mais la confusion, la confusion mentale d’un homme qui a déserté pour devenir combattant de l’ombre, d’un homme qui croit qu’être libre c’est pouvoir dire ce qui lui plait lorsque cela lui plait, d’un homme qui n’aime pas les Arabes, car il déteste le sable et la méditerranée, qui n’aime pas Barcelone à cause de l’Espagne, mais l’Espagne à cause de Barcelone.
« Mon film est celui de la génération qui regrette de n’avoir pas eu vingt ans au moment de la guerre d’Espagne » dit JLG au sujet de ce film. Peut-être parce que comme son héros, il pense que l’« on doit se battre pour des idées, et non pour des territoires ». Certes, mais n’est-ce pas le comble de la confusion que laisser entendre que le FNL ne se battrait pas pour des idées ? Que le réseau Jeanson (1) se battrait pour un territoire ?
« On reproche à la nouvelle vague de ne montrer que des gens dans des lits, je vais en montrer qui font de la politique et qui n’ont pas le temps de se coucher. Or, la politique c’est l’Algérie. Mais je vais montrer cela sous l’angle où je le connaissais et de la façon dont je le ressentais ». C'est-à-dire sous le signe de la confusion qui consiste à renvoyer dos à dos les deux camps, au prétexte que tous citent Lénine.

« Pour moi, le temps de l'action a passé. J'ai vieilli. Le temps de la réflexion commence ». (2)
Les critiques ont suggéré de substituer au mot moi le mot cinéma, substitution élémentaire au regard du parcours de JLG : critique de cinéma puis cinéaste critique.
Mais peut-être pourrait-on remplacer action par critique :
« Pour moi, le temps de la critique a passé. J'ai vieilli. Le temps de la réflexion commence ».
Celui de la réflexion politique ? Pour l’heure, JLG ne flirte qu’avec un anarchisme de droite en la personne de Bruno Forestier- Michel Subor, flirt que n’infirment pas ses liens passés avec le groupe littéraire des Hussards. (3)
Quelle hypothèse faut-il privilégier ? Qu’importe, seule demeure une grande désinvolture à l’égard d’une situation historique dramatique…

Quoi qu’il en soit, pour le pouvoir gaulliste confusion ou pas ces images étaient inadmissible. Et le film fut interdit durant trois ans par par Louis Terrenoire, ministre de l'Information :
« 1/ Que ces tortures soient appliquées par des agents du FLN ne saurait modifier le jugement qui doit être porté contre ces pratiques et contre leurs représentations à l'écran.
2/ À un moment où toute la jeunesse française est appelée à servir et à combattre en Algérie, il paraît difficilement possible d'admettre que le comportement contraire soit exposé, illustré et finalement justifié. Le fait que le personnage se soit paradoxalement engagé dans une action contre-terroriste ne change rien au problème.
3/ Les paroles prêtées à une protagoniste du film et par lesquelles l'action de la France et en Algérie est présentée comme dépourvue d'idéal, alors que la cause de la rébellion est défendue et exaltée, constituent à elles seules, dans les circonstances actuelles, un motif d'interdiction. » (Wikipédia)


1- Le réseau Jeanson était un groupe de militants français, agissant sous les directives de Francis Jeanson, qui opéra en tant que groupe de soutien du FLN durant la guerre d'Algérie, principalement en collectant et en transportant fonds et faux papiers.

2- Première phrase off du film.

3- L'expression les Hussards désigne un courant littéraire français qui, dans les années 1950 et 60, s'opposa aux existentialistes et à la figure de l'intellectuel engagé qu'incarnait Jean-Paul Sartre. Le roman de Roger Nimier Le Hussard bleu a donné son nom au mouvement.
Si le mouvement apparaissait comme assez hétéroclite, les Hussards se distinguaient notamment par leur opposition à Sartre et leur antigaullisme de droite. François Dufay leur reconnaissait surtout « l'amour du style ; un style bref, cinglant, ductile », un anticonformisme rafraîchissant, le refus des modes, le goût des causes perdues.
La nouvelle Vague les fréquenta dans les colonnes de la revue Arts

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