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Alain Delon ... Lui / Roger Lennox / Richard Lennox || Domiziana Giordano ... Elle: Elena Torlato-Favrini || Jacques Dacqmine ... Le PDG || Christophe Odent ... Raoul Dorfman, l'avocat || Roland Amstutz ... Jules, le jardinier || Cécile Reigher ... La serveuse || Laurence Côte ... Cécile, la gouvernante || Joseph Lisbona ... Le docteur || Véronique Müller ... L'amie de Raoul 1 || Joe Sheridan ... Robert, aka Bob || Belkacem Tatem || Violaine Barret ... Yvonne, la femme du jardinier || Hubert Ravel ... Laurent || Laurence Guerre ... La secrétaire || Pascal Sablier ... Le client iranien |
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Nouvelle vague |
Retour à Jean-luc Godard |
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Nouvelle vague |
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La richissime Elena Torlato-Favrini, alors qu’elle conduisait sa voiture, renverse un homme. Elle hésite puis le secourt et finalement l’héberge avant de devenir la maitresse de cet homme. L’homme, Roger Lennox, qui se désintéresse de tout, amène par son attitude la Comtesse à négliger ses affaires. Mais lorsqu’arrive l’été, au cours d’une promenade en barque, Elena précipite Lennox à l’eau. Celui-ci, qui ne sait pas nager, se noie sous le regard impassible d’Elena. La Comtesse Elena Torlato-Favrini renoue avec sa vie d’avant, c'est-à-dire avec la gestion de son empire industriel et financier. Mais un jour le frère de Lennox se présente à la Comtesse et lui explique qu’il a été témoin de la noyade. Roger Lennox est l’opposé de Richard Lennox. Il est décidé, sûr de lui et conquérant… et très vite il prend une place centrale dans les affaires de la Contesse qui sombre dans le désintérêt. Mais lorsqu’arrive l’été, au cours d’une promenade en barque, c’est la Comtesse qui se noie sous les yeux de Roger Lennox… Finalement, celui-ci lui tend la main. |
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Quelques mots sur |
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Autour d’un scénario limpide, JLG construit un film à la symétrie quasi parfaite où les secondes quarante minutes sont le reflet des quarante premières. Mais comme le miroir qui inverse les images tout en les conservant à l’identique, l’homme se substitue à la femme et le caractère de l’un prend la place de l’autre. « Les mêmes gens, les mêmes plans-séquences, ou presque, comme s'il y avait une chance de revivre la même chose, quoique différemment puisque lui est différent maintenant, et pourtant semblable. Vif, hale — artificiellement — et fort, alors que l'autre était pâle, absent, faible. D'abord habillé lorsqu'il frappe à la porte, en sorte de clergyman, puis très vite en cadre à chemise rayée au décor suivant. Elle, au contraire, devient silencieuse et apathique. Ce sont les mêmes scènes, mais a l'envers, de l'autre cote du miroir. » JLG Et l’effet de symétrie, qui englobe le film, emporte aussi les personnages. Roger Lennox se reflète en Richard Lennox, sosie parfait s’il n’était mentalement autre ou s’il ne tentait dans cette réincarnation de corriger ses erreurs et par là celle de la Comtesse. Tendre la main, saisir la main, serait l’ultime marque d’humanité dans ce monde où fait rage une guerre invisible, celle de la finance et de l’économie, guerre dont on n’aperçoit que des indices, au travers d’objets ou de mots. L’humanité, ce dont n’a pas fait preuve Elena en refusant de tendre sa main ; l’humanité, ce dont fait preuve Roger Lennox en tendant sa main. « Je est un autre » car il peut d’un simple geste, non pas seulement sauver une vie, mais sauver la vie en la ramenant à l’humanité. -Alors, c’était toi -C’était toi, et c’est moi |
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