Jean-luc Godard - Masculin féminin - - sur le site RayonPolar


Masculin féminin



Masculin Féminin -

1966
Jean-Luc Godard

Chantal Goya : Madeleine Zimmer || Jean-Pierre Léaud : Paul || Marlène Jobert : Élisabeth || Michel Debord : Robert || Catherine-Isabelle Duport : Catherine-Isabelle || Eva-Britt Strandberg : Elle (la femme dans le film) || Birger Malmsten : Lui (l'homme dans le film) || Yves Afonso : l'homme qui se suicide (non crédité) || Henri Attal : l'homme qui embrasse un autre homme (non crédité) || Brigitte Bardot : la femme du couple (non créditée) || Antoine Bourseiller : L'homme du couple (non crédité) || Chantal Darget : La femme dans le métro (non créditée) || Françoise Hardy : La compagne de l'officier américain (non créditée) || Med Hondo : L'homme dans le Métro (non crédité) || Elsa Leroy : Mlle 19 ans de Mademoiselle Âge Tendre (non créditée) || Dominique Zardi : Homme lisant un magazine (non crédité) || Mickey Baker : Le producteur (non crédité)
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Masculin féminin
Synopsis

Paul, qui vient d’être démobilisé après seize mois sous les drapeaux, recherche du travail, milite contre la guerre au Vietnam et tombe amoureux de Madeleine.
Après avoir travaillé au même journal que Madeleine, il déniche un emploi dans un institut de sondages, mais ne parvient pas à intéresser vraiment Madeleine qui pourtant ne se refuse pas à lui.
Et pendant qu’il sonde les Français sur leurs préoccupations, Madeleine rêve de devenir chanteuse.

Quelques mots sur
Masculin féminin





Chantal Goya, obscure figurante au cinéma, rencontre Jean-Jacques Debout, son futur mari, en 1964. Celui-ci lui présente Daniel Filipacchi qui vient de lancer le magazine, « Mademoiselle Age Tendre » (1). Chantal Goya y pose comme mannequin avant que Filipacchi ne propose de la produire et charge Jean-Jacques Debout de lui composer quelques chansons.
Mais en 1964 Daniel Filipacchi rachète aussi des parts de la revue les « Cahiers du cinéma »…
Ce serait à l’occasion de l’une de ses visites à l’équipe des Cahiers que JLG aurait « rencontré » la future actrice de ce film.

« De façon générale, le reportage n’a d’intérêt qu’inséré dans la fiction, mais la fiction n’a d’intérêt que si elle se vérifie dans le documentaire »

Et c’est bien à cela que nous assistons durant ce film. JLG tente de capter les modifications qui travaillent la jeunesse en quinze fragments, « 15 faits précis » que séparent, comme au cinéma muet, autant de cartons.
Dans ce but, il plante la caméra de Willy Kurant dans des lieux ordinaires de la capitale : café, brasseries, grands magasins, petite salle de cinéma de quartier, etc. Il espère ainsi transformer ce film en outil d’analyse, même s’il semble dire toute l’impossibilité de sa démarche en début de film :
Dans le café que fréquente Paul, un client demande à la patronne où se trouve le palais des sports. Muni de l’information, il quitte le café. Aussitôt, Paul demande à son tour :
- Le palais des sports, s'il vous plait ?
- C'est à l'autre bout de Paris.
Paul fait mine de partir. L’ami avec lequel il discutait un instant plus tôt lui demande :
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Je me mets à sa place.
- Et alors ?
- Ben rien justement
- Et alors ?
- On dit que pour comprendre les gens, il faut se mettre à leur place, la preuve que c'est faux.
Et les pensées off de Paul, au sujet des sondages (de l’étude analytique) du comportement des Français, qui concluent quasiment ce film abonderont dans ce sens.

Mais entre temps, pris entre deux images semblables de Paul assis et lisant dans un café, JLG aura abordé de front toutes les préoccupations sociétales qui hantent la jeunesse et qui se concentrent dans une nouvelle approche de la sexualité (prostitution occasionnelle, contraception, avortement, fellation, divorce, homosexualité, amour libre…) (2) ainsi que d’un rapport inédit avec les objets de consommation (3) et la politique (4). D’ailleurs le moment du film s’inscrit dans une circonstance politique dont les traces sont visibles et audibles à tout moment (5).

Avec ce film JLG s’éloigne de la théorie du neutralisme qu’il avait développée avec « le petit soldat » ou de l’objectivisme « des carabiniers », pour résoudre politiquement la contradiction qui travaille « Les enfants de Marx et du coca-cola » (6).



1- Beaucoup de scènes du film ont été tournées dans les locaux de ce magazine

2- Ce qui vaudra au film une interdiction au moins de 18 ans

3- « Donnez-nous la télévision et le loto, mais délivrez-nous de la liberté ! »
Et que de l’interview d’un objet de consommation ?

4- Paul et Robert militent contre la guerre au Vietnam et scande, après avoir tagué la voiture diplomatique américaine, « Paix au Viêt-Nam ». Notons que JLG participa, le 25mai 1966, avec d’autres cinéastes, au meeting « 6 heures pour le Viêt-Nam » ,

5- Le film est tourné durant la campagne présidentielle de 66 qui opposa De Gaulle à Mitterrand, ce qui donne à JLG l’occasion d’introduire la voix d’André Malraux.

6- Qui mieux que Chantal Goya pouvait camper le Coca, pendant que le génial Jean-Pierre Léaud interprétait l’autre pôle de la contradiction ?

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